La journaliste brésilienne Iara Vidal est une admiratrice de l'ancien Président et père de la Révolution burkinabè, le capitaine Thomas Isidore Noël Sankara. Rencontrée le 8 mars 2024 à Béijing (Pékin) en République populaire de Chine, elle évoque, dans les lignes qui suivent, son admiration ainsi que les actes héroïques posés par l'homme politique.
Présente à Pékin en République populaire de Chine dans la cadre de l'édition 2024 du programme du centre international chinois de la presse et de la communication, la journaliste brésilienne, Iara Vidal, ne cache pas son admiration pour l'ancien Président et père de la Révolution burkinabè, le capitaine Thomas Isidore Noël Sankara.
A peine avoir entendu « Burkina Faso » lors de notre présentation, elle s'est aussitôt exprimée en ces termes « le pays de Thomas Sankara ». A l'issue des civilités, nous avons cherché à comprendre son enthousiasme pour l'ancien président burkinabè. Iara Vidal est une journaliste travaillant pour le media en ligne brésilien, « Revista Forum » traitant de la politique, des droits humains et de la culture, en donnant la parole à la classe ouvrière.
A l'en croire, elle s'intéresse au père de la Révolution burkinabè du simple fait qu'elle est elle-même une militante du mouvement marxiste. Par conséquent, a soutenu notre interlocutrice, elle se fait le devoir de connaitre la vie et les actions posées par les leaders africains comme Thomas Sankara et bien d'autres. Pour elle, le Président Sankara est spécial parce qu'il est une référence pour la lutte des pays du Sud.
« Il a su laisser une trace profonde durant son mandat. Il a donné du pouvoir aux femmes en les nommant dans son gouvernement et à d'autres postes de responsabilité. Il a su relancer l'industrie textile en donnant l'exemple de la souveraineté et de la fierté nationales. Il a vacciné massivement les enfants », se souvient-elle.
Selon la journaliste brésilienne, l'acte le plus important et héroïque posé par Thomas Sankara est d'avoir eu le courage d'affronter « les puissants du Nord, les colonisateurs qui perpétuent l'asservissement des pays pauvres grâce aux revenus financiers néocoloniaux du néolibéralisme ». Sa voix était si puissante qu'elle a été étouffée par la violence des seigneurs de la guerre, a regretté Iara Vidal.
Personnellement, elle dit n'avoir jamais rencontré l'homme politique mais l'a connu à travers un livre intitulé « Révolution africaine », traitant de trois décennies de lutte révolutionnaire en Afrique. De son avis, les articles de cette anthologie donnent un aperçu non seulement des diverses expériences politiques, mais aussi de toute la richesse et de la variété de la pensée marxiste africaine présentée par les textes et les discours de ses représentants les plus convaincus. Parmi ceux-ci, elle a cité Frantz Fanon, Kwame Nkrumah, Amilcar
Cabral, Eduardo Mondlane, Samora Machel, Agostinho Neto, Thomas Sankara et Samir Amin. De cette oeuvre, elle rappelle les thèmes qui y sont abordés tels que le racisme dans la société de classe, la mentalité coloniale, l'idéalisation du passé africain et l'oppression patriarcale sur le continent, ainsi que des questions de tactique et d'organisation politique. A l'entendre, cette anthologie offre au public des perspectives théoriques qui concernent la révolution africaine.