Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu a exprimé, au cours d'une interview accordée dimanche 17 mars, à la chaine catholique KTO, sa désapprobation à propos de la levée du moratoire sur la peine de mort en RDC. Il dit craindre que cette mesure n'ouvre la voie aux règlements des comptes.

L'archevêque de Kinshasa trouve anormal qu'un Gouvernement qui se veut responsable puisse prendre une telle décision :

" C'est un pas en arrière. Je ne trouve pas qu'un Gouvernement responsable puisse lever une telle option pour punir les gens qu'on appellerait les traitres. Premièrement, la notion de traites, nous devons d'abord nous mettre d'accord sur ce que cela signifie. Quand je prends la réalité ici au Congo, les grands traitres à la patrie ce sont ceux qui sont au pouvoir".

Au cours de son intervention, il a estimé que cette levée de la peine capitale ressemblerait à un règlement de compte.

" Ils n'assument pas le rôle pour lequel ils ont reçu les charges, qui est celui de servir la population. Je ne souhaiterais pas qu'on profite d'une notion floue de traitre pour des règlements des comptes sur le plan politique", s'est-il inquiété.

La position du Cardinal Ambongo rejoint celles de plusieurs autres acteurs congolais et internationaux. D'autres ont cependant ont approuvé cette décision du Gouvernement congolais.