Treize partis politiques composant l'Armada, dix-huit partis et groupements politiques composant l'Upar ainsi que plus de quatre-vingts associations et plateformes forment la coalition pour la majorité présidentielle. La coalition a posé hier les critères pour ceux qui veulent devenir ses candidats pour les législatives.
«On n'a pas d'autre choix que de gagner.» Tels sont les mots de Marie Michelle Sahondrarimalala, ministre de l'Éducation nationale, au moment où elle lisait la déclaration de la coalition pour la majorité présidentielle (CMP), hier, à l'Arena Ivandry. La coalition Orange prend donc vie après cet événement. Elle présentera un seul candidat pour chaque district. Ceux qui veulent devenir candidats de la CMP sont priés de venir à Ivandry à partir de maintenant jusqu'au 27 mars munis de tous les dossiers requis. Lors de la déclaration, la ministre donne les critères de la coalition pour ceux qui veulent se porter candidats en son nom lors des prochaines législatives du 29 mai. «Il y aura un tri strict pour choisir ces prétendants. Les candidats que la CMP va présenter seront ceux qui ont le plus de chances de gagner», explique l'ancienne directrice de campagne de Andry Rajoelina.
Avant ce tri, les prétendants candidats devront remplir sept critères. Ils devront être des personnes qui ont soutenu le président de la République et ont fait sa propagande lors de la présidentielle de l'année dernière. Ils doivent aussi être «clean» et sans aucun accroc devant la justice. Ils devraient déjà être connus dans la circonscription électorale où ils veulent se présenter et doivent être actifs dans les actions sociales. Ils doivent avoir la volonté de collaborer avec les autres membres de la coalition pour obtenir la victoire. Un orateur qui peut tenir un débat tout en protégeant la vision et les politiques du président de la République. Ils devraient enfin posséder les moyens logistiques et de communication pour la campagne électorale.
Sans le dire expressément, Marie Michelle Sahondrarimalala glisse subtilement le fait que la coalition cherche des candidats qui sont déjà prêts à concourir et à gagner avec tous les moyens nécessaires pour obtenir les sièges à Tsimbazaza. De son côté, Lalatiana Rakotondrazafy, ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, présidente du Freedom et porte-parole de l'Armada, déclare qu'aucun parti ou coalition politique ne pourrait battre la CMP. «On va mettre de côté les ambitions personnelles et agir pour le compte de la CMP pour obtenir la majorité», s'exclame-t-elle.
Majorité stable
«Le plus important pour la Coalition pour la majorité présidentielle est d'obtenir une majorité stable au sein de l'Assemblée nationale afin de donner plus de marge au président de la République tout au long de son mandat.» C'est la phrase du numéro Un du Freedom pour expliquer la volonté des treize partis politiques composant l'Armada. Le plus grand défi pour la CMP reste d'avoir une majorité qui soit vraiment fidèle aux idéaux de Andry Rajoelina. L'histoire politique du pays prouve cependant que l'Assemblée nationale est un fief du caméléonisme avec des députés qui changent fréquemment de position politique durant la durée de leur mandat.
Les bavures ne seront plus à l'Assemblée nationale et la coalition sera intransigeante sur le choix des candidats. Paul Rabary, président du parti «Ny fireneko» et membre de l'Upar, explique, quant à lui, que les futurs candidats Orange ne seront probablement pas les actuels députés. Ceux qui seront choisis devront être des fervents partisans de la Politique générale de l'État. Du côté du parti TGV, le secrétaire national Tinoka Roberto fustige les traîtres au pouvoir et déclare par la même occasion que le parti procédera à une purge pour séparer les bons des mauvais.
Tous les voyants sont maintenant au vert pour des batailles acharnées pour la plupart des districts avec les états-majors politiques qui vont concourir pour obtenir la majorité parlementaire. Malgré le retard de la formation de la coalition Orange, les pro-régime sont fin prêts pour les élections et prêts à en découdre avec l'opposition. Opposition qui a pris de l'avance avec le « Firaisankina » et le « Collectif des Malgaches» lesquels ont déjà posé leurs stratégies pour les législatives.
