Madagascar: Paositra Malagasy - Plus de 250 millions d'ariary détournés

Deux receveurs de la Paositra Malagasy, l'un dans la région Betsiboka et l'autre dans l'Amoron'i Mania, ont été placés en garde à vue pour détournement de deniers publics.

Deux affaires de malversations éclaboussent deux receveurs de la Paositra Malagasy. Ces suspects se trouvent en garde à vue à la gendarmerie depuis samedi.

Le premier détournement de deniers publics a été démasqué à Andriamena, dans le district de Tsaratanàna où une somme de 249 175 385,70 ariary a été détournée. L'autre a été décelé à Fandriana où 7 722 860,20 ariary ont été dérobés.

Des audits ont été réalisés auprès de ces bureaux de la Paositra Malagasy. Pour le cas du présumé responsable du plus gros montant, les gendarmes se sont rendus à son domicile pour l'arrêter dès qu'ils ont reçu une plainte formulée par un inspecteur. Son enquête est en cours, selon les dernières informations recueillies.

Il en est de même pour le dossier qui incrimine l'autre receveur dans l'Amoron'i Mania. Les renseignements, arrachés au compte-gouttes auprès de la gendarmerie, révèlent qu'il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Les hiérarchies judiciaires ont été déjà avisées. Ils trancheront bientôt sur le sort des suspects.

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Aucun état financier

Ce genre de détournement demeure fréquent dans cette entreprise publique sous tutelle du ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications, selon une source.

« Je vous explique la situation. Depuis dix ans, la Paositra Malagasy ne disposait d'aucun état financier. Pourtant, elle est comme les autres sociétés d'État qui sont censées en avoir. C'est pourquoi des audits ont dû être effectués et cet état financier établi car, suivant le programme du président de la République, la Paositra Malagasy aura un jour une banque postale », assène notre source.

« Là, nous rencontrons encore de gros problèmes liés à la gestion de son système d'information. La Paositra Malagasy a des branches installées dans des communes lointaines et leur gestion est confiée aux receveurs. Mais ces derniers ne sont que des receveurs et non des chefs d'agence de banque. Certains ont accès au réseau, mais ils ne font aucun suivi du système non plus. D'autres ne sont pas connectés. Normalement, ils peuvent envoyer des messages. Au moins, ils devraient essayer de faire parvenir un rapport aux bureaux régionaux », indique-t-elle.

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