Sénégal: Dr Ndéye Astou Ndiaye, de l'Ucad sur le bilan de la campagne à mi-parcours - « Il n'y a pas l'effervescence habituelle en temps de campagne »

Selon Dr Ndèye Astou Ndiaye, Enseignante chercheure au département de Sciences politiques à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le bilan de la campagne électorale en cours pour le scrutin présidentiel du 24 mars prochain à mi-parcours est encore très loin de l'effervescence habituelle en temps de campagne qu'on a l'habitude de voir au Sénégal.

Invitée de l'émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 17 mars, le Maitre de conférences titulaire et membre du Collectif des universitaires pour la démocratie (Cud) a indiqué sur le contenu des programmes des 19 candidats, qu'on a un peu de tout et de rien.

A mi-parcours, le bilan de la campagne électorale en cours pour le scrutin présidentiel du 24 mars prochain est encore très loin de l'effervescence habituelle en temps de campagne qu'on a l'habitude de voir au Sénégal. L'avis est du Dr Ndéye Astou Ndiaye, Enseignante chercheure au département de Sciences politiques à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

Invitée de l'émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 17 mars, le Maitre de conférences titulaire et membre du Collectif des universitaires pour la démocratie (Cud) qui répondait à une interpellation de notre confrère Baye Oumar Gueye sur le bilan de la campagne n'est pas allée par quatre chemins pour déplorer le manque d'effervescence « constaté » dans la campagne électorale en cours. « Il n'y a pas l'effervescence attendue, l'effervescence habituelle en temps de campagne on ne la voit pas aujourd'hui. Toute cette animation qu'on avait pendant la période de campagne, on ne la voit pas actuellement. Il y'a vraiment un manque récurrent d'effervescence», a indiqué Dr Ndéye Astou Ndiaye.

Poursuivant son analyse sur ce manque d'effervescence dans la campagne électorale en cours, le Maître de conférences titulaire a évoqué entre autres causes le délai de 15 jours de campagne en lieu et place des 21 prévus par la loi, les trois (03) minutes de temps d'antenne par jour accordées à chacun des candidates et candidats à la chaine nationale pour exposer son programme.

Interpellé également par notre confrère sur le contenu des programmes des 19 candidats, l'Enseignante chercheure au département de Sciences politiques faisant remarquer d'emblée que « j'ai parcouru les 19 programmes mais il y'en a un que j'ai parcouru rapidement un peu moins que les autres tout simplement parce que j'avais du mal à le trouver ».

Et de poursuivre : « Ce que je peux dire, c'est qu'on a un peu de tout et de rien. Il y'a des programmes qui sont très structurés. On sent qu'il y'a un travail de fond, une fouille qui a été faite, c'est-à-dire que le candidat et son équipe ont pris le temps de partir d'un diagnostic de la situation actuelle en faisant des aller et retour entre le passé et le présent pour construire un futur. Ce sont des programmes très structurés, on en a vu. J'en ai rencontré. Par contre, dans d'autres, on se demande qu'est-ce qu'ils veulent exactement.

On a l'impression qu'on part du néant pour aller à l'aventure ». Par ailleurs, s'exprimant sur le profil des dix-neuf prétendants à la succession de Macky Sall qui est appelé par le Conseil constitutionnel à libérer son fauteuil présidentiel le 2 avril prochain dans sa décision du 4 mars dernier, l'Enseignante chercheure au département de Sciences politiques de l'Ucad souligne que le visage des candidats a changé de même que leur trajectoire. « On était habitué à voir que des politiques, ce qui n'est pas le cas pour cette élection ou on a des technocrates ou des techno politiques. Leur profil et visage changent le jeu politique et la sociologie électorale ».

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