Le chef de l'État béninois Patrice Talon a promulgué le code électoral modifié et validé par la Cour constitutionnelle le 14 mars dernier après une douzaine de recours. Ce code, qui n'est pas du goût de l'opposition, de la société civile et du clergé, durcit les conditions des élections à venir en 2026, législatives, communales et présidentielle.
Le 14 mars, la Cour constitutionnelle a déclaré le code conforme à la loi fondamentale ; le lendemain, Patrice Talon la promulguait.
Le jour de la promulgation, la plateforme des OSC exhortait le président de la République à solliciter une deuxième lecture du code, sources potentielles de processus électoraux non inclusifs, selon la société civile. Mais la doléance est restée sans suite.
Ce mardi, le parti Les Démocrates tenait sa réunion classique sur l'actualité nationale. Dans la déclaration finale, le code électoral était toujours dans le collimateur avec ce regret : « L'absence de consensus autour de ce texte fondamental. Elle exhorte le peuple béninois à rester mobilisé et engagé contre l'arbitraire et l'exclusion ».
Le clergé qui, à la veille de l'examen des recours, s'était associé à d'autres leaders religieux pour dire qu'il s'opposait à ce code, n'a pas réagi officiellement.
Des recours de citoyens devant la même Cour constitutionnelle contre le code sont maintenant possibles. Avant cette promulgation, seuls le président de la République et les députés avaient la légitimité pour le faire.