En Côte d'Ivoire, les autorités veulent recenser les biens immobiliers de l'État afin notamment de les « sécuriser ». L'annonce a été faite il y a quelques jours en conseil des ministres. En tout, près de 48 000 biens doivent être passés au crible.
Première étape de cette opération : un recensement mené par la Société de gestion du patrimoine immobilier de l'État pour élaborer une cartographie des biens immobiliers de l'État, y compris à l'étranger. Près de 32 000 biens avaient ainsi été identifiés en 2014, date du dernier recensement. Il y en aurait aujourd'hui, près de 48 000. Il s'agit d'écoles, de centres de santé, de préfectures, de logements de fonction, ou encore de bien non bâtis.
Le recensement vise à avoir un système d'informations précis concernant le patrimoine de l'État. Ce travail doit ensuite permettre d'estimer le coût de l'entretien de ces sites. Et évaluer, ensuite, l'ampleur des besoins en matière de construction de nouveaux bâtiments.
Seconde étape de ce processus : « sécuriser » juridiquement ces biens, qui n'ont pas systématiquement été immatriculés après la période coloniale. Ainsi, de nombreux bâtiments ou sites relevant du domaine public n'ont pas de titre foncier et peuvent faire l'objet de convoitise par des particuliers, indique une source proche du dossier.
La période de recensement pourrait durer deux ans et devrait notamment se focaliser sur les principaux districts, comme Abidjan et Yamoussoukro, ainsi que sur les villes de plus de 200 000 habitants.