Kaffrine — Le district sanitaire de Kaffrine (centre) a enregistré 30 cas de rougeole entre les mois de novembre et de février, a révélé mardi le directeur régional de la santé de Kaffrine, docteur Mbaye Thiam.
"Nous avons enregistré 30 cas de rougeole dans le district sanitaire de Kaffrine, entre le mois de novembre et le mois de février", a-t-il dit dans un entretien avec des journalistes au terme de la revue annuelle conjointe (RAC) des données de la santé et de l'action sociale de la région de Kaffrine pour l'année 2024. Cette rencontre s'est déroulée en présence du secrétaire général du conseil départemental, Bathie Niang, et différents acteurs concernés.
Il a rappelé que la vaccination protège efficacement l'enfant contre cette maladie. "Il [l'enfant] doit prendre deux doses (...). La première dose est donnée à l'âge de 9 mois et la deuxième dose à 15 mois", a-t-il précisé, relevant que les autorités sanitaires sont en train de mener la riposte en recensant tous les enfants susceptibles de contracter la rougeole, en vue de leur vaccination.
Concernant la revue annuelle, un des mécanismes de suivi du Plan national de développement sanitaire et social 2019-2028, il a relevé que la région de Kaffrine bute sur certains indicateurs, dont la tuberculose et le cancer du col de l'utérus.
"Vous avez le cancer du col de l'utérus. C'est une maladie à soins coûteux, mais il est possible de la prévenir en faisant un dépistage précancéreux chez les femmes en activité sexuelle et en faisant une vaccination chez les filles qui n'ont pas démarré l'activité sexuelle", a-t-il fait savoir. Ces dépistages permettent d'identifier des lésions précancéreuses en vue de leur traitement, a- t-il expliqué. Selon lui, toutes les structures sanitaires de la région offrent ce type de services.
Il a déploré le faible taux de vaccination de la région contre l'hépatite B, une maladie qui, dit-il, peut évoluer vers le cancer primitif du foie. "L'enfant doit prendre quatre doses, mais, malheureusement, dans la région de Kaffrine, on est à un taux inférieur à la normale de 80%, alors qu'on devrait être à 90%", s'est-il désolé.
Concernant aussi la tuberculose, il a relevé que la région de Kaffrine court encore derrière l'objectif fixé pour le taux de détection. "Il y a un autre indicateur qui nous pose problème également dans la région, c'est la maladie de la tuberculose, une maladie transmissible. Mais, au niveau de la région, nous n'avons pas atteint les objectifs, c'est-à-dire le taux de détection", a- t-il fait remarquer.
Il indique que 40 % des malades seraient aujourd'hui dans la nature. "Nous n'avons pas atteint les objectifs fixés pour lutter contre cette pathologie, car nous sommes à un taux de détection de 60%. Cela veut dire que nous ratons actuellement 40% de malades qui sont potentiellement dans la nature, en train de transmettre la maladie", s'est-il inquiété.