Un collectif de 253 propriétaires victimes d'expropriation foncière dans la commune de Bambilor, au profit des impactés du Ter, en veulent à l'Etat et aux autorités communales. Ces propriétaires ont tenu une assemblée générale pour appeler les 19 candidats à se prononcer sur le sujet.
Arborant des brassards et des foulards rouges, des centaines de personnes ont manifesté leur courroux, à Wayembam, dans la commune de Bambilor. Ces personnes, au total 253, ont investi le site des parcelles et logements en question pour dénoncer une expropriation au profit des impactés du Ter, alors que les parcelles ont été acquises avec l'approbation du maire. « Avant d'acheter ces parcelles, nous avons pris la précaution d'aller voir le maire qui a salué notre démarche et nous a assuré qu'on pouvait acheter et aller verser nos frais aux services des impôts et domaines de Rufisque. Et nous nous sommes acquittés de ça » a souligné Mme Sokhna Fatou Cissé.
Aujourd'hui, ces propriétaires se disent peinés de voir des tracteurs et la DSCOS venir arrêter toutes les constructions, démolissant même certains bâtiments. Ils pointent du doigt l'Apix et la commune de Bambilor. Selon eux, cette agence de l'Etat veut les exproprier sur des parcelles qu'ils ont achetées entre 1500.000 et 2000.000 frs pour les donner gratuitement à des impactés du Ter. Le plus grave dans cela, comme indemnisation on leur propose 1000frs le mètre carré !!! « Nous, membres du collectif « Boul Laal Sunu Souf », résidents de Bambilor, sommes profondément troublés par les démolitions débutées en décembre 2023 de nos lotissements, perpétrées sans notre consentement», a déploré Kaly Ba, l'un des victimes.
Le porte-parole du collectif déplore le mutisme du maire alors que c'est avec son approbation que nous avons acheté ces parcelles » avant d'ajouter, « malgré cette légalité établie, le Maire de Bambilor, persiste dans son silence et son refus de nous rencontrer, démontrant ainsi son mépris pour nos droits légitimes » soutient -il devant les applaudissements des membres du collectif qui rappellent que ce sont « des années d'efforts et d'économie qui sont engloutis. Face à cette situation et dans un contexte d'élection présidentielle, les victimes ont décidé de lancer un appel aux candidats afin de les inviter à prendre position sur le sujet brûlant des litiges fonciers qui minent toutes les communes du département de Rufisque. Elles souhaitent que des propositions concrètes soient faites pour des solutions définitives à ce phénomène.