Le jeune Rinho, bien qu'il n'a pas encore déclaré officiellement sa candidature pour les prochaines législatives s'affiche comme l'un des prétendants sérieux à cette course. Des actions et des descentes dans les divers fokontany de Toliara, ce sont des signes avant-coureurs. Une approche où il a constaté que la population de sa ville natale souhaite un changement pour le faire sortir de la léthargie.
A deux mois des législatives, votre descente fréquente dans les divers fokontany de la ville n'indique-t-elle pas que vous êtes en lice pour cette élection ?
Tâter le terrain avant de rentrer dans une compétition sportive ou autre est une pratique normale avant un match ou un combat. C'est vrai que la bataille électorale n'est pas encore lancée officiellement mais cela n'empêche pas les prétendants de connaître les attentes de la population et des électeurs en particulier. Pour ma part, lors de mes déplacements sur terrain, j'ai constaté les aspirations des couches sociales de cette ville. En gros, elles veulent un changement pour sortir de l'état où elles se trouvent actuellement. De nombreuses catégories de cette société tuléaroise ont sollicité ma candidature et m'ont déjà donné leur bénédiction. Je suis ainsi prêt à servir Toliara mais je m'exprimerai officiellement le moment venu.
Le nom « Soafilira » que vous portez est un patronyme très symbolique et très connu à Toliara à l'image de la place Ankily Soafilira au centre de la ville. Endosser ce nom en tant que candidat ne constitue pas déjà un atout pour vous ?
Oui, le nom Soafilira que je porte est déjà un atout pour moi parce que non seulement il est connu mais ce nom attache aussi plusieurs générations et une grande famille dans cette ville. Et par respect envers mes « Olobe », je dois maintenir cette bonne image de marque qui nous colle à la peau. Ainsi, issu de cette descendance, j'ai le devoir de le développer encore davantage mais surtout pour le bien de Toliara car cette ville doit retrouver la place qu'elle a occupée auparavant. Ce rôle m'incombe aujourd'hui puisqu'être un acteur politique reconnu ne se décrète pas, ça se mérite.
Vous êtes le président de l'association MAROZATO qui est bien connue pour les actions sociales et autres à Toliara. Mais est-ce suffisant pour se faire élire à Toliara ?
Vous savez plus que moi que la population de cette ville est en difficulté à cause de l'inflation économique. On ne peut pas prétendre résoudre tous les maux qui les affectent, mais avec le peu de moyens que l'association dispose, nous apportons notre contribution pour résoudre en partie ces problèmes et pour apporter des solutions essentielles et nécessaires comme la lumière pour l'éclaircissement des quartiers où sévit l'insécurité à l'exemple du fokontany de Betaimdambo où l'éclairage public n'a jamais existé alors qu'il se trouve dans le district de Toliara I. On apporte également de l'eau (Pompe Japi) pour les fokontany qui sont loin des bornes fontaines de la Jirama. C'est pour vous dire qu'on n'attend pas d'être élu pour avoir de bonnes initiatives envers nos concitoyens, car après des années d'actions sociales, les Tuléarois s'aperçoivent et croient en notre volonté de fer.
Certains observateurs politiques pensent que vous serez un challenger à redouter dans ce scrutin. Par contre, vos détracteurs avancent qu'il faut une certaine expérience et avoir un gros moyen financier pour y parvenir ?
Mon défunt père qui était un éducateur de profession m'a toujours inculqué de son vivant que « Dans la vie soit on apprend soit on subit ». Cette culture qui me taraude toujours l'esprit me conduit à persévérer dans tout ce que j'entreprends. J'ai vu et vécu ce que les Tuléarois ressentent, et le fait d'être super favori malgré d'être en manque d'expérience ou de moyen ne change en rien ma volonté d'apporter ma pierre à l'édifice dans le développement de ma ville. Quand le moment sera venu, je me poserai en rassembleur de toutes les bonnes volontés pour combattre ensemble la pauvreté et l'injustice.
Des bruits courent dans la ville que des associations et même des partis politiques vous sollicitent pour porter leurs étiquettes lors de cette élection. Que répondez-vous à celà ?
Un dicton bien connu dit « To be or not To be » ou Être ou ne pas être. Faire de la politique est un choix mais pas une obsession. Dans cette logique, j'ai toujours tissé des liens d'amitié avec toutes les associations et les partis existant à Toliara, et encore plus si c'est le développement de ma ville et de la région toute entière qui est en cause. Parce que je suis conscient que ce ne sont pas les hommes qui divisent la politique mais c'est la politique qui divise les hommes. Pour ma part, je suis toujours ouvert à toutes les bonnes propositions pour pouvoir servir Toliara.
Vos perspectives pour la ville de Toliara ?
Il faudrait se mettre à l'évidence qu'un député n'est pas un exécutif. Mais en tant que parlementaire, j'aurais un droit de regard sur tout ce qui concerne ma ville et je tâcherai de rapporter et soulever aux ministres concernés les problèmes que subit la population. Je tâcherai également de voir des grands projets visant à réduire la pauvreté mais surtout pouvant créer des emplois pour les jeunes. Pour ma ville, si les opportunités se présentent, je collaborerai avec le futur maire de la ville pour chercher avec lui des solutions durables aux problèmes récurrents que subit sa population quotidiennement. Je serais toujours à leur écoute et mon association Marozatovo pourra continuer les actions sociales.