Congo-Brazzaville: Banque mondiale - Renforcer le mode de gestion des projets conjoints

Les travaux d'évaluation des projets financés par la Banque mondiale (BM) au Congo ont débuté, le 19 mars, à Brazzaville avec un accent mis cette année sur les obligations de reddition des comptes et le suivi effectif de ces projets.

Au total, douze projets de développement en cours d'exécution dans le pays sont financés par la BM pour un montant de 766.72 millions de dollars, soit environ 463, 5 milliards de FCFA.

L'ouverture de l'édition 2024 de la revue annuelle de la performance des projets financés par la BM, couplée aux journées de partage de connaissance, a mobilisé les ministres concernés, les partenaires du groupe de la BM, les unités de coordination des projets de développement, ainsi que le secteur privé et les organisations de la société civile bénéficiaires. Avec un portefeuille estimé à 463,5 milliards de FCFA, contre 344,5 milliards de FCFA en 2023, la BM reste l'un des principaux partenaires au développement de la République du Congo.

Le cadre de partenariat avec l'institution de Bretton Woods, pour la période 2020-2025, est axé principalement sur le renforcement de la gestion économique à travers l'amélioration de l'environnement des affaires pour le secteur privé et le renforcement du capital humain couvrant l'inclusion sociale et la croissance durable. Les douze projets dont sept projets nationaux sont alignés sur les priorités du Plan national de développement 2022-2026, la feuille de route du gouvernement.

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L'évaluation des impacts des projets de développement nécessite que l'on s'intéresse non seulement au mode de gestion et au type de contrôle de la mise en oeuvre de leurs différences composantes, mais également la perception des projets par les communautés bénéficiaires. Pour la ministre du Plan, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, la qualité du portefeuille des projets reste intrinsèquement liée à la performance exigée des coordonnateurs recrutés à la tête des unités de gestion.

Les gestionnaires des projets sont tenus de rendre des comptes régulièrement sur la gestion des ressources au gouverneur du portefeuille, qui n'est autre que la ministre du Plan, conformément à une circulaire du 30 juin 2023 relative aux obligations de reddition de compte. « C'est encore dans cet esprit que les ministres sectoriels, autre maillon de la chaîne de performance, sont invités à consolider leurs échanges avec les coordonnateurs et s'assurer ainsi de la bonne exécution du projet conformément à l'expression des besoins et à leurs orientations qui avaient conduit aux négociations du projet et à la signature de l'accord de financement », a insisté Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.

Les résultats d'un sondage réalisé en 2023 montrent une nette amélioration de l'opinion publique vis-à-vis de la coopération du Congo avec la BM. Le choix du thème central « Optimisation de la performance du portefeuille de la Banque mondiale en République du Congo » vise à permettre aux parties prenantes de franchir un nouveau cap dans leurs discussions, a estimé Louise Pierrette Mvono, la représentante résidente de la BM en République du Congo.

Un portefeuille plus souple

Trois progrès ont été enregistrés dans la réalisation des projets, notamment la hausse du portefeuille passant de 575 millions (2023) à 766.72 millions de dollars (2024), l'amélioration des mécanismes de financement et la prise en compte des secteurs prioritaires comme l'agriculture, la protection sociale, la formation pour l'employabilité et l'environnement.

« Vos exigences pour un portefeuille plus souple et plus en adéquation avec les attentes du pays nous ont permis de clôturer cinq projets en temps opportun sans extension, optimisant ainsi l'utilisation des ressources. De même, sans avoir la vocation d'une agence humanitaire, la Banque mondiale sait s'adapter aux situations de crises lorsque les circonstances l'imposent. C'est ce qui justifie que les équipes du gouvernement et de la Banque se sont mobilisées pour apporter une solution rapide aux populations affectées par les dernières inondations qui ont affecté le pays », a déclaré Louise Pierrette Mvono.

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