La MONUSCO a facilité, ce mardi 19 mars, l'évacuation de 70 ex-combattants et leurs dépendants vers Beni (Nord-Kivu), en perspective de leur réinsertion communautaire, dans le cadre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S). Ces personnes font partie des 1500 ex-combattants qui étaient cantonnés à Mubambiro jusqu'en fin 2022.
Après plus de cinq ans d'attente dans le site de Mubambiro à Sake, puis à Mugunga à la suite des menaces de la rébellion du M23 en fin 2022, ces ex-combattants sont désormais contents de retourner dans leur milieu d'origine.
« Je suis contente de retourner à la maison. Car ici nous vivions comme des réfugiés », s'est réjouie l'une d'entre eux, avant d'enchainer :
« Depuis 2019, cela fait presque cinq ans. Nous étions à Mubambiro. Mais, à la suite des attaques du M23, nous nous sommes retrouvés dans le camp des déplacés à Mugunga, où nous avons vécu trop de difficultés... »
Ces ex-combattants sont accueillis dans le cadre d'un projet de réinsertion, financé dans les territoires de Beni et Lubero par le Fonds de cohérence pour la stabilisation des Nations unies.
Clovis Munihire, coordonnateur provincial du PDDRC-S, explique :
« Ils étaient plus de 1500. Parmi eux, il y a plus de 200 ex-combattants qui avaient identifié, comme leur zone de retour, Beni et Lubero. Une grande partie sera prise en charge par le projet OIM. L'autre sera prise en charge par le projet « Muda wa Amani » déjà lancé dans le Lubero... »
Il s'agit ici de la deuxième vague d'ex-combattants, venant de Goma, qui sont arrivés à Beni sous la facilitation des vols de la MONUSCO. Les 13 premiers avaient été transférés le 7 mars.
La section DDR-MONUSCO parle aussi de 136 autres ex-combattants du Grand Nord de cette province et leurs dépendant qui attendent cette opération.