Environ trente mille familles des déplacés ne bénéficient d'aucune assistance humanitaire dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), a constaté Radio Okapi mardi 19 mars.
Ces déplacés sont éparpillés dans plusieurs cités et villages de Lubero, notamment à Kanyabayonga, Luofu et Mbwanvinywa.
Ils font partie des cinquante mille ménages qui ont fui les combats entre les FARDC et rebelles du M23 dans le territoire voisin de Rutshuru.
Radio Okapi a fait un aperçu des besoins urgents de ces déplacés, qui sont en majorité des femmes et enfants. Il s'agit d'abord d'abris.
Si certains de ces déplacés sont hébergés dans des familles d'accueil, la plupart d'entre eux vivent dans des églises, les hangars des marchés et les écoles, où ils partagent les salles de classe avec les élèves.
Ces conditions de vie exposent les femmes déplacées aux violences de toutes sortes, y compris à l'exploitation sexuelle.
L'eau potable constitue un autre besoin urgent pour ces déplacés, qui ne disposent pas de réseau d'adduction d'eau potable. Cette situation les expose aux maladies hydriques.
Ces personnes vulnérables ont également besoin pressent de vivres.
Avec l'afflux des déplacés dans le sud du territoire de Lubero, à ce jour, quatorze aires de santé, sur les vingt-trois que compte la zone de santé de Kayina, sont en passe de connaitre une rupture de médicaments, redoutent des sources sanitaires.
Une telle rupture risque de priver des dizaines de milliers d'enfants et de femmes enceintes de l'accès aux soins de santé primaire.