Suite à la diffusion des vidéos et audios des événements du 28 septembre 2009, par le tribunal de dixinn, délocalisé à la cour d'appel de Conakry, le ministère public à sollicité au président du tribunal la requalification des faits aux termes de crime contre l'humanité.
Après la décision du juge Ibrahima Sory 2 Tounkara, annonçant la poursuite des débats, les avocats de la défense ont décidé de ne pas marquer leur présence à l'audience le lundi 25 mars prochain.
Maître Pépé Antoine Lamah, avocat de Moussa Dadis Camara a déclaré que le tribunal n'a pas statuer.
"Pour nous, le tribunal n'a pas statué, c'est pourquoi nous allons interjeter appel contre cette décision qui n'a pas statué sur l'incident soulevé par le ministère public. Et le 25 de ce mois, la défense unanime ne sera pas présente à l'audience de ce tribunal. Nous attendons que le recours que nous allons examiner sera soumis à l'examen de la cour d'appel. On ne peut pas nous prendre au piège en décidant de rejoindre cette affaire au fond pour éventuellement nous surprendre avec une décision de requalification. Si le tribunal doit décider d'aller sur le terrain de requalification, il doit clarifier sa position, s'il décide de rejeter la demande du ministère public, il doit également le faire savoir. Mais on ne peut pas de cette manière là nous piéger, nous n'allons pas accepter cela" , a déclaré l'avocat.
De son côté, Maître Hamidou Barry, avocat de la partie civile affirme que la Guinée est en train de jouer une grande partition en matière de justice concernant les crimes internationaux.
"La Guinée est en train de jouer une grande partition dans la justice concernant les crimes internationaux. Elle est en train de faire ce qu'on appelle la complémentarité, parce que la priorité est donnée aux juridictions nationales pour juger les crimes qui relèvent de la compétence de la cour pénale internationale" , a-t-il fait savoir.
L'audience est renvoyée au lundi 25 mars prochain pour la suite des débats.