Dakar, 21 (APS) - La livraison de jeudi de la presse quotidienne traite notamment des ralliements marquant la fin de la campagne pour le scrutin présidentiel de ce dimanche, certains quotidiens revenant à l'occasion sur la dernière prise de parole du président sortant, qui a évoqué son action à la tête du pays ces derniers mois.
"Tant de ralliements", affiche par exemple le journal Le Quotidien, au sujet des soutiens reçus par les différents candidats, au cours des "dernières heures" de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel prévu ce dimanche.
Selon le journal, des libéraux (Parti démocratique sénégalais) et Rose Wardini - candidate qui s'est retirée de la course - "renforcent Amadou Ba", le champion de la coalition Benno Bokk Yaakaar regroupant les partis de la majorité.
Cheikh Tidiane Dièye, candidat de la coalition coalition "Président bi ñu bëgg", "se range derrière Diomaye [Faye]", alors que "73 mouvements et partis [sont] debout derrière Khalifa [Sall]", un des principaux candidats de l'opposition, rapporte Le Quotidien.
L'Observateur décèle les "signes d'un gros malaise au PDS", relativement au soutien de "25 fédérations et des députés" de la formation fondée par l'ancien président Abdoulaye Wade au candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba.
La campagne proprement dite poursuit pendant ce temps son petit bonhomme de chemin. L'Observateur revient sur le cas des villes qui ne sont visitées que pendant les campagnes électorales. "Ils sont nombreux, ces terroirs qui ne voient d'autorité politique qu'en période d'élection", avance le journal.
Une bonne occasion pour cette publication de "faire le focus sur ces contrées abandonnées à elles-mêmes, malgré les mille et une promesses non tenues des candidats à la magistrature suprême qui n'y passent" que lorsqu'il y a élection.
Bès Bi Le Jour propose à ses lecteurs un voyage "au royaume de l'enfance" de Bassirou Diomaye Faye, qui, avec Amadou Ba, de la coalition Benno Bokk Yaakaar, a "pris une longueur d'avance" sur les autres prétendants, selon le quotidien Kritik'.
"Entre ces deux énarques des impôts et domaines, les électeurs doivent faire leur choix même si ces deux postulants ne partagent" pas la même génération et ne peuvent se prévaloir d'une expérience de même niveau au service de l'Etat, note le même journal. "Deux profils atypiques aux fonds communs", titre-t-il à ce sujet.
L'Info relaie "la colère" des acteurs de la culture qui constatent avec ce journal le peu de place réservé à leur secteur dans les thèmes de la campagne qui en est à son "dernier virage", relève Libération, Enquête faisant observer de son côté que les jeunes, "cible transversale des politiques publiques", sont "au coeur des programmes" des candidats.
"Vivier électoral convoité, du moins dans la tranche d'au-delà des 18 ans", la jeunesse "suscite une surenchère de promesses, en particulier sur l'emploi des jeunes", constate Enquête.
Toujours est-il que le président sortant "appelle à voter dans le calme", selon des propos rapportés par le quotidien L'As, quand d'autres publications quotidiennes, à l'image de Sud Quotidien, mettent plutôt en exergue des déclarations de Macky Sall sonnant comme un regard posé par le chef de l'Etat sur son action à la tête du pays, principalement ces derniers mois.
"Macky Sall se dédouane", peut-on ainsi lire à la une de Sud Quotidien, lequel reprend une déclaration choc du président de la République : "Je n'ai pas d'excuses à présenter, puisque je n'ai pas commis de faute".
"A onze jours de son départ à la tête de l'Etat le 2 avril, le président de la République Macky Sall se prononce sur l'actualité politique sénégalaise fortement marquée par le report de la présidentielle prévue le 25 février dernier au 24 mars prochain", souligne Sud Quotidien.
Et d'ajouter que dans un entretien accordé à la BBC, média public britannique, "le chef de l'Etat a dégagé sa responsabilité sur le report de la date de la présidentielle en pointant l'Assemblée nationale, tout en précisant qu'il n'a aucune excuse à présenter pour toutes les vies humaines perdues et les dommages occasionnés par sa décision d'abroger le décret convoquant le corps électoral le 3 février dernier".
"Toutes les actions ont été posées dans le cadre de la loi et du règlement", a assuré le chef de l'Etat, cité par Vox Populi, quotidien qui reprend à son tour les mêmes déclarations de Macky Sall selon lesquelles il n'a pas d'excuses à présenter.
Tribune relaie les propos en question, de même que Walfquotidien et Les Echos, lequel quotidien ajoute que dans son entretien avec la BBC, "le président Sall a déclaré vouloir laisser à la postérité l'image d'un président qui s'est beaucoup déployé, qui a fait de son mieux pour développer son pays et le mettre sur la rampe de l'émergence".
"Macky Sall s'est également dit meurtri par les jugements de valeur qui sont faits sur sa personne", évoquant les accusations selon lesquelles il aurait "tenté de prolonger son mandat", écrit Les Echos.