Sénégal: Plaidoyer des femmes sur l'autorité parentale - Au centre d'une conférence à Dakar

Conférence du Forum des femmes de Plan International Sénégal, sur le thème de l'autorité parentale: quel moyen pour accélérer le rythme en faveur des femmes et arriver à une réforme du code de la famille
21 Mars 2024

« Autorité parentale : quel moyen pour accélérer le rythme en faveur des femmes et arriver à une réforme du code de la famille ». C’est le thème d’une conférence organisée par le forum des femmes de Plan International Sénégal, tenue le mercredi 20 Mars 2024 à Dakar.

Lors de cette rencontre, qui avait pour but de promouvoir l’égalité filles-garçons et l’égalité femmes-hommes, des femmes leaders et des députés, ont échangé sur les défis auxquels les femmes sont confrontées en matière d’autorité parentale. A l’occasion, Ndeye Coumba Gueye Ka, secrétaire exécutive de l’Association des juristes du Sénégal a dit : « Aujourd’hui, on nous parle de l’autorité parentale. On n’a pas encore cette notion dans notre législation ». Toutefois, elle a précisé que dans le code de la famille qui date de 1972, il est fait de la puissance paternelle, régit par l’article 277 et qui définit cette notion « comme l’ensemble de pouvoirs que la loi accorde au père et à la mère sur la personne et les biens de leur enfant.

Mais dans le cadre du mariage, cette puissance est exercée par le père » Pour Thioro Ndiaye Touré, directrice des ressources humaines de Plan International Sénégal, « le fait de ne pas octroyer cette puissance à la femme peut impacter de manière significative la santé et le bien-être de l’enfant ».

De l’avis de la députée Khady Dieye, la question de l’autorité parentale fait débat depuis longtemps, et une réforme du code de la famille est nécessaire pour la résoudre. Elle a déclaré que les parlementaires plaident en faveur de cette réforme à l’Assemblée nationale et s’engagent à tout mettre en œuvre pour la mettre en place.

Abondant dans le même sens, Mme Ka a aussi tenu à rappeler la posture de l’État comme détenteur d’obligations, avec comme triptyque, promouvoir, protéger et réaliser les droits. En expliquant que du fait d’être humain, « nous avons tous des droits, le droit à l’éducation, à la santé » Elle n’a pas oublié d’étayer par la suite ses propos, avec des instruments et mécanismes des droits humains comme la charte de l’ONU, le PIDCP et le PIDESC.

Aussi, les panélistes ont insisté sur le fait que ce plaidoyer participe à la sensibilisation et la mobilisation de tous les acteurs concernés et de travailler ensemble pour faire avancer cette cause. Une réforme du code de la famille, notamment en ce qui concerne l’autorité parentale.

Terminant, l’honorable Khady Dieye a souligné l’importance de mener ce combat dans l’unité, avec le soutien des chefs religieux, des femmes et des hommes.

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