Les femmes de la société civile et des différentes administrations ont été édifiées, le 20 mars à Brazzaville, sur le thème « Femmes, prenons conscience de notre autonomisation », à l'occasion de la commémoration de la Journée internationale des droits des femmes célébrée en différé par les femmes de la Croix-Rouge congolaise (CRC) .
La cérémonie a été marquée par des communications sur différents thèmes, des allocutions prononcées par le directeur de cabinet de la ministre des Affaires sociales et de l'Action humanitaire, Eugène Ikounga, et le président national de la CRC, Christian Sédar Ndinga, ainsi que le partage d'expérience de la présidente d'honneur de la CRC, Ida Victorine Ngampolo.
La présidente de la Commission nationale genre et diversités, Honorine Ndzoula, a donné la communication sur le thème « Intégration de l'approche genre et diversité dans les activités Croix-Rouge ». Elle a souligné la diversité en tant que fondement de l'action humanitaire qui intervient pour encourager et garantir la mise en oeuvre de la politique, la transformation du cadre institutionnel, les opérations de terrain et le traitement des victimes qui tient compte de la spécificité.
Au sein de la société, a-t-elle expliqué, les femmes n'ont pas d'activités spécifiques mais interviennent dans tous les domaines en cas de besoin, énumérant leur participation dans plusieurs événements au Congo.
Honorine Ndzoula a assuré la réalisation des projets dans le domaine de la santé de la reproduction, de l'éducation, de la sécurité alimentaire, de l'action sociale et du VIH/sida et bien d'autres pour l'autonomisation des femmes.
« La problématique de l'émancipation, de l'épanouissement, la prise de conscience des droits de la femme nécessitent de l'expertise et des stratégies de renforcement de leurs capacités afin d'aboutir à une indépendance réelle des femmes », a-t-elle indiqué.
Une autre communication a porté sur la fistule obstétricale, une maladie dont les femmes souffrent. Elle se manifeste par une communication anormale entre l'organe génital et la vessie suite à un travail d'accouchement prolongé ou obstrué, sans accès à une intervention médicale rapide et de qualité. Les causes sont notamment les grossesses précoces, l'absence ou l'irrégularité des soins prénatals, retard accusé pour transférer la femme enceinte à terme vers une formation sanitaire compétente.
Au Congo, entre 2008-2015, 237 femmes ont reçu des interventions chirurgicales dans les hôpitaux de Brazzaville et quatre cents trois avec l'appui du bateau médical Mercy Ships à Pointe-Noire. Les statistiques officielles renseignent que dans la période 2011-2012, 457 femmes par année sont atteintes de cette affection.
Le président national de la CRC, Christian Sédar Ndinga, a souligné l'assiduité et la teneur intellectuelle des femmes à travers les différentes communications pour le bien des communautés.
Pour sa part, le directeur de cabinet de la ministre des Affaires sociales et de l'Action humanitaire, Eugène Ikounga, a rappelé la mission d'assistance des vulnérables ainsi que les projets en cours en faveur des jeunes.