Madagascar: Plateforme pour la coalition présidentielle - Des chefs de parti risquent d'être recalés

Les prochains jours seront décisifs pour les partisans du président de la République en vue des prochaines élections législatives. La sélection des candidats bat son plein depuis la semaine dernière.

La sélection des dossiers de candidature entame sa dernière ligne droite cette semaine, avant l'officialisation des listes des participants, prévue la semaine prochaine, à cette course vers Tsimbazaza. D'ailleurs, les critères mis en place par les dirigeants de la nouvelle coalition pour la majorité présidentielle, l'IRMAR, avec une grille serrée, peuvent déjà raccourcir les étapes de la sélection. Les postulants devront, en premier lieu, avoir soutenu le président de la République lors de l'élection présidentielle de novembre dernier. Ce critère est important aux yeux des leaders de la plateforme étant donné que le camp présidentiel a déjà été victime de désertions lors de la dernière élection présidentielle de novembre 2023.

Députés IRD

Les prochains candidats de l'IRMAR doivent aussi avoir les « moyens », notamment logistiques et de mobilisation, nécessaires à une campagne électorale pour pouvoir participer à la course. Et, « être aussi une personnalité connue et rassembleur dans sa circonscription et membre d'une association ou parti, orateur » sont des critères naturels requis aux postulants. C'est dans le cadre de ces prérequis que la sélection se tient au sein des partisans de la République. Toutefois, rien n'est gagné d'avance pour certaines figures de la coalition.

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Notamment pour les chefs de partis et les actuels députés de l'IRD. Au sein de l'Upar, par exemple, Pety Rakotoniaina risque de rater l'investiture dans le district d'Ikalamavony face à l'actuelle députée Raharimampionona qui a été présente lors de la présentation de la plateforme IRMAR à Ivandry. Cette députée bénéficie toujours d'une cote de popularité importante dans sa circonscription. Paul Rabary, président du parti Ny Fireneko, quant à lui, pourrait être absent dans la prochaine liste des candidats présentés par la plateforme pour la coalition présidentielle.

Gage de stabilité

Virapin Ramamonjisoa, quant à lui, ne sera pas candidat aux prochaines législatives et ne compte pas se présenter à la sélection. Malgré des sollicitations, comme il l'a confirmé, il préfère plutôt prendre l'écart dans cette course vers Tsimbazaza « au profit des autres candidats de l'IRMAR » soutient-il. Toutefois, son parti va soutenir les candidats présentés par la plateforme IRMAR, la coalition pour la majorité présidentielle, affirme-t-il. Il a donc laissé le champ libre aux candidats de cette plateforme dans les districts de Fianarantsoa I et de Toliara I, où Virapin Ramamonjisoa, qui a déjà été élu député MAPAR dans la capitale du Betsileo en 2014, aurait été donné comme futur candidat. « L'objectif reste d'avoir la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale qui sera gage d'une stabilité pour le régime et garant de la poursuite des projets du président de la République » soutient-il.

Gagnant-gagnant

Mais le contexte de ces législatives va-t-il alors déclencher une hémorragie au sein des partisans du pouvoir ? Virapin Ramamonjisoa, quant à lui, ne dévoile pas encore son projet politique. Formé à l'Institut des hautes études de la défense nationale en France, cet ancien ministre et ancien consul général de Madagascar à La Réunion, reste toujours dans le camp présidentiel et poursuit de défendre les projets du régime. En matière de coopération, il se réjouit que « le pays est actuellement ouvert » à tous les horizons diplomatiques en matière de partenariat, « grâce aux différentes initiatives du président de la République ». Il défend, en effet, une « coopération gagnant-gagnant » avec les partenaires, comme la France, souligne-t-il.

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