Madagascar: Portrait - Max Andonirina Fontaine, la force de la jeunesse au service de la nation

Il est jeune. Il croit en la force de la jeunesse. À 28 ans, Max Andonirina Fontaine est devenu le plus jeune ministre du gouvernement Ntsay. Cette force de la jeunesse, le ministre de l'Environnement et du Développement durable entend la mettre au service de la nation. Madagascar, ce pays qu'il aime tant.

Retour gagnant

Né et ayant grandi dans le pays, il est parti au Canada pour y suivre ses études entre 2013 et 2018. Truffé d'un Bachelor en administration d'affaires avec double spécialisation en affaires internationales et économie appliquée à HEC Montréal au Canada, il décide de retourner au pays, contrairement à certains jeunes qui préfèrent poursuivre leur carrière à l'extérieur. Un retour gagnant puisque le jeune talent arrive rapidement à fonder sa propre entreprise : Bôndy, spécialisée justement dans l'environnement, le secteur qui le passionne le plus. Le jeune patron de Bôndy a démontré très vite ses capacités managériales en plaçant l'entreprise sociale parmi les meilleures avec ses 150 collaborateurs à temps plein et ses activités dans de nombreuses régions du pays.

Ce succès dans le secteur privé, qui plus est, spécialisé dans le domaine de l'environnement a été un élément formateur pour sa future responsabilité dans le secteur public. « J'ai passé ma vie dans les missions sur terrain, tout près de la population malgache pour connaître leur problématique et apporter des solutions réelles. En même temps, j'ai représenté le pays à plusieurs reprises sur la scène internationale, notamment dans les missions et conférences sur l'environnement ». Autant d'avantages qui ont pesé sur la balance pour que le président de la République l'ait choisi parmi les nombreux candidats au poste de MEDD.

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Défi

Ces expériences et capacités, il va les mettre au service du pays avec une vision plutôt tournée vers l'avenir pour gagner la lutte contre la pauvreté. « Notre pays s'appuie sur ses ressources naturelles pour se développer et je suis convaincu qu'au lieu de les exploiter d'une manière brutale et les dégrader, il est préférable d'adopter une démarche participative qui implique la population locale, notamment les agriculteurs qui représentent 80% de la population et qui savent comment exploiter les ressources, tout en les préservant ».

Ce défi, il entend aussi le relever avec la grande famille du MEDD avec laquelle il s'est très vite adapté. « J'ai rencontré des collaborateurs formidables et j'ai découvert des équipes qui aiment le pays et qui se donnent pour un meilleur avenir des générations futures ». Des collaborateurs qui sont pour la plupart bien plus âgés que lui, mais qu'il arrive à gérer de la plus belle des manières. « En tant que fonctionnaire de l'administration publique, on doit avant tout avoir la confiance du président de la République et on doit également faire preuve de respect car il faut travailler tous ensemble », estime celui qui est convaincu de la vertu du respect des aînés mais qui n'est pas forcément pour un « raimandrenisme brutal » parfois source de conflits de génération.

Pilier du développement

C'est en tout cas avec cet esprit qui allie confiance, compétence et respect que le 29éme ministre en charge de l'environnement, dans l'histoire du pays, entend y apporter un nouveau souffle. « Ce que les collaborateurs de longue date attendent, c'est que l'on redonne son prestige à ce département que l'on qualifie parfois de ministère de reboisement alors qu'il mérite bien plus que cela ». Mieux encore,Max Andonirina Fontaine est convaincu que le MEDD est appelé à être un vrai pilier du développement de Madagascar.

« Avec les problématiques d'aujourd'hui, avec les enjeux internationaux sur le plan environnemental, le monde se tourne de plus en plus vers l'économie durable et Madagascar a une place à y prendre avec sa biodiversité incomparable et sa faune et ses flores que l'on ne retrouve nulle part ailleurs». Le MEDD qui malheureusement est un parent pauvre en termes de moyens. Le ministère ne représente, en effet, que 1% du budget général de l'Etat. Mais le ministre Max Andonirina Fontaine ne s'en plaint pas pour autant.

« C'est un peu paradoxale qu'avec ces enjeux, on a l'un des plus petits budgets sur les 4 dernières années. Mais au lieu de juste s'en plaindre, nous avons pris la décision de faire des efforts en recherchant des financements alternatifs locaux, comme par exemple avec le projet de mise en place de la fiscalité environnementale. On peut également recourir à des financements internationaux comme le Fonds d'adaptation climatique, le Fonds Mondial pour l'Environnement, et le Fonds Vert pour le Climat. C'est à Madagascar d'aller chercher ces fonds », conclut le jeune ministre qui se donne à 100% pour réussir cette noble mission pour son pays. Non sans se soucier de sa forme puisque les rares temps qu'il arrive à dégager, il les consacre à faire du sport, élément important pour son équilibre personnel. Il pratique notamment le padel, la natation et fréquente les salles de sport. La force et la beauté de la jeunesse.

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