Afrique: «Le 'PACE Bill', un outil manquant contre les attaques au DPP»

Le Police and Criminal Evidence Bill (PACE), en veille depuis plus de dix ans, souligne Arvin Boolell, aurait potentiellement changé la donne et aurait pu éviter les récentes attaques contre les pouvoirs du DPP. «Ce projet de loi concerne les charges provisoires qui sont depuis longtemps considérées comme une zone floue. L'adoption du PACE aurait permis de mieux encadrer le travail de la police et de combler les lacunes existantes. L'objectif était de renforcer l'ensemble du système pour que les poursuites reposent sur des preuves solides», dit-il.

Pour Arvin Boolell, les motivations derrière cette initiative sont nombreuses et il est clair que le gouvernement cherche à affaiblir le bureau du DPP. «Cette situation suscite une crainte et une inquiétude au sein de la communauté juridique. Même les avocats du secteur privé sont préoccupés et la situation est devenue très sérieuse. Nous sommes déjà dans un État où la présence policière est marquée et le pire serait de voir émerger un coup d'État», dit-il. Arvin Boolell exprime également son désarroi face à l'indifférence du président de la République vis-à-vis de ces problèmes. En tant que garant de la Constitution, s'insurget-il, il ne peut rester passif devant ces enjeux.

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