« L 'intelligence artificielle dans le secteur bancaire et financier : Opportunité et défis pour les banques africaines » c'est le thème d'un masterclass, animé par Marc Israel, expert à HEC Paris. Cette rencontre en ligne avait pour objectif d'éclairer les cadres supérieurs et les dirigeants des banques africaines sur le potentiel transformateur de l'intelligence artificielle.
Elle était co-organisé par HEC Paris, le COFEB et la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest ( Bceao).
Au cœur de cette session en ligne, une excellente tribune pour les panélistes et les internautes, de démystifier l'intelligence artificielle, présenter ses diverses applications et démontrer comment elle peut révolutionner le fonctionnement et la stratégie des institutions bancaires, tout en améliorant l'expérience client et en optimisant la prise de décision.
Après le mot introductif de M. Patrick Kodjo, le Dg du Cofeb, le conférencier a, durant une heure, d'exposé montré ce qu'est l'Intelligence artificielle, ses avantages dans le secteur financier, avant de faire des recommandations en vue d'une meilleure utilisation de l'IA dans les banques et les établissements financiers en Afrique.
Selon Marc Israël, grâce à l'Intelligence artificielle, le PIB mondial peut croitre de 7% par an, dans les prochaines années. Et le chat GPT peut aider à réduire de 40% le temps nécessaire pour l'accomplissement des tâches avec une augmentation substantielle de leur qualité.
« Les prochaines années, 69% des cadres du fait de l'IA vont disparaitre. Dans le secteur bancaire par exemple, avec le remplacement quasi-total des agences par les ATM, 79% des cadres supérieurs vont disparaitre. 2024 a été une année d'accélération. Depuis une dizaine d'années, la capacité de calcule s'est rapprochée du cerveau humain. Depuis 2020, nous sommes en plein dans la simulation de l'intelligence humaine », a dit le conférencier.
Les tendances clés de l'IA pour les services financiers
Selon Marc Israël, il faut équiper les collaborateurs, pour augmenter la productivité du Front office et du Back office. Par ailleurs, du fait de l'introduction de l'IA, on a enregistré une baisse des détournements de l'ordre de cent millions de dollars, en grande partie en Asie du Sud-Est. Durant le webinaire composé de Dg et de directeurs de départements, l'expert de HEC Paris a expliqué à l'assistance que pour les services financiers, il va falloir revoir l'ensemble des procédures de validation grâce à l'IA d'une part, et revoir aussi la gestion des données d'autre part sans oublier celle des talents.
L'IA peut faciliter le travail des auditeurs de l'entreprise.
ll faut, pour y arriver, mettre en place une Regtech au service de la conformité et de l'efficacité pour accroitre la surveillance et le reporting en temps réel. « Sur le continent africain, en termes d'avantages, l'on assiste à l'installation des Datacenters. Ce qui est à encourager. », a -t-il souligné. Il a préconisé par ailleurs le renforcement de la blockchain au service d'une transparence, d'une sécurité accrue et suivie en temps réel des transactions pour lutter contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et les prises d'audits infalsifiables entre autres.
Selon lui, l'IA est un partenaire et un nouvel employé. « Il faut réfléchir un tout petit peu différemment et développer les compétences en IA de haut en bas.
L'IA va certes supprimer des emplois, mais il faut aider et inciter à son utilisation, en formant les collaborateurs pour améliorer l'expérience client. Les responsables des ressources humaines doivent piloter ces formations. Car l'Intelligence Artificielle est avant tout l'Intelligence Humaine », a conclu Marc Israel.
Le Directeur général du Cofeb, à l'issue des échanges, a remercié les panélistes, les participants et la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest,(Bceao), pour leur forte implication dans la réussite de cette séance de formation.