Les activités ont été paralysées dans la matinée de ce vendredi 22 mars à Kavimvira, dans la partie nord de la ville d'Uvira, après le meurtre d'un jeune homme par des hommes armés bien identifiés.
Des jeunes en colère ont barricadé les artères principales à Kavimvira, Rugenge et Kasenga. Ils exigent la relève de la nouvelle unité des FARDC déployée dans la zone et les enquêtes sur ce meurtre qu'ils suspectent d'avoir été perpétré par des éléments incontrôlés de l'armée.
Tous les témoignages recueillis auprès des membres de la famille de la victime par le maire intérimaire d'Uvira qu'accompagnaient le commandant de ville des FARDC et de la police ainsi que le chef de quartier Kavimvira et les acteurs de la société civile, font état d'hommes armés vêtus de treillis des FARDC dans l'attaque survenue jeudi vers 19 heures.
Amuri Migombano Destin, coordonnateur du mouvement citoyen la Dynamique Congo puissance, est d'avis qu'il y a des éléments incontrôlés dans l'armee :
« Aujourd'hui, nous sommes en train de manifester parce que les bourreaux étaient à moins de 10 mètres des militaires qui étaient en train de faire la patrouille. Mais comment les patrouilleurs n'ont-ils pas su arrêter ces gens-là ? Comment les bourreaux ont-ils pu disparaitre dans la nature ? C'est ce qui nous fait comprendre que, parmi nos militaires, il y en a qui sont en train de vouloir insécuriser la population jusqu'à la moelle épinière, alors qu'ils ont le devoir de la défendre et de la protéger en temps réel ».
Le corps de la victime a été acheminé à la morgue de l'hôpital par la foule des jeunes agités.
Le maire ad intérim de la ville, Kapenda Kifara Kiki, a promis à la famille éprouvée de prendre en charge toutes les funérailles.
Aux dernières nouvelles, après le dépôt du corps de la victime a la morgue, les jeunes manifestants se sont faits accompagnés par les forces de l'ordre pour enlever les barricades sur la route qui mène vers Bujumbura, au Burundi.