La coordination de la société civile de l'Ituri a salué ce vendredi 22 mars la libération des dix otages, dont six femmes, la milice CODECO. Ces derniers ont été libérés dans la soirée de mercredi dernier, après avoir passé près d'une semaine entre les mains de leurs ravisseurs.
Ils sont arrivés jeudi à Bunia (Ituri) grâce aux efforts des autorités militaires de la province, des chefs coutumiers sous la médiation de l'ONG FADEM.
La nouvelle de leur libération est saluée ce vendredi par la coordination de la société civile de l'Ituri. Cette dernière invite une nouvelle fois les groupes armés signataires de l'acte d'engagement à la cessation des hostilités et au respect de la parole donnée.
Les dix otages, dont un nourrisson d'environ cinq mois, ont été relaxés dans la soirée de mercredi. Remis aux autorités militaires de la 32ième région militaire des FARDC, ils ont ensuite été acheminés à Bunia.
Georgine Love, responsable de l'ONG FADEM qui a joué un rôle dans cette libération, se dit heureuse de revoir ces personnes en vie :
« Eux-mêmes n'étaient pas sûrs qu'ils seraient en vie après les massacres qui s'étaient passés à Tali. Voilà ce que nous disons souvent, les femmes sont souvent les premières victimes des violences perpétrées par des groupes armés. Nous, on a veillé à ce que le pire ne puisse pas arriver à ces femmes ».
Pour sa part, le coordonnateur de la société civile de l'Ituri, Dieudonné Lossa, salue les efforts de toutes les personnes qui ont contribué à ce dénouement heureux.
Pour lui, les groupes armés doivent respecter l'engagement qu'ils ont pris de travailler au retour de la paix en Ituri :
« Ce n'est pas parce qu'ils sont rentrés en vie qu'il faut les rekidnapper encore, en appréhender d'autres pour les garder pendant autant de jours pour les retourner vivants ! Ils (NDLR les groupes armés) ont tous signer l'accord pour la cessation des hostilités. Et nous ne croyons pas qu'ils doivent continuer à piller, à tuer et à kidnapper les gens ».
Ces dix ex-otages étaient tombés dans une embuscade des miliciens de CODECO après un affrontement avec des éléments du groupe armé Zaïre la semaine dernière, dans la région de Café sur le littoral du lac Albert.