Cameroun: Texticules de Hugues Seumo - Ces adresses qui font la honte du Cameroun à l'étranger

opinion

Étienne Pasquier, homme d'État, historien, humaniste, poète et magistrat français , décédé en 1615 disait dans l'un de ses poèmes que "Le premier scandale provient de celui qui fait le mal, et non de celui qui le raconte." Mieux vaut un tas d'ordures qui déborde, que le spectacle affligeant offert aux millions de touristes qui arpentent la rue de Longchamp située dans le 16e arrondissement à Paris

A ceux qui n'ont pas eu le courage de passer par là et de voir le drapeau camerounais flotter au-dessus d'une fenêtre , vous avez eu de la chance .

C'est une image au coeur de Paris, une image d'un pays de l'Afrique centrale, une image dont l'histoire se noue à quelques jets de pierres de la Place du Trocadéro. Le Bureau d'information touristique Cameroun, un bureau abandonné au 16ème Arrondissement de Paris et plus précisément au n°26 de la Rue de Longchamp, 75016

Le touriste qui y débarque est marqué par une adresse à l'abandon, un local mal entretenu dont les fenêtres laissent transparaître une pièce de gymkhana dans laquelle les vieux meubles et les cartons du siècle dernier se disputent de la place.

Les fenêtres de ce bureau laissent des clichés dégoûtants qui déteignent sur l'image de l'ensemble du pays. L'incivisme règne en maître ...

Qui l'eût cru qu'en plein coeur de Paris, dans une rue où transitent des centaines de milliers de touristes que l'image du Cameroun soit écorché avec mépris. Sous nos yeux médusés, le rêve de découvrir les merveilles du pays s'estompent. Ce n°26 de la Rue de Longchamp fait honte au continent africain.

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Le capital sympathie pour l'image du Cameroun à l'étranger n'a jamais été aussi mince.

Continuer de vouloir enjoliver la réalité, pour maintenir en vie un imaginaire en ruines, relève désormais d'une intenable malhonnêteté intellectuelle. Et dire que ce pays mène une campagne de promotion de son image à l'étranger

Quel changement attendre de ceux qui sont supposés entretenir ces biens de l'Etat camerounais à l'étranger. Rien et rien pour ces derniers qui ne jurent que pour une personne, même si cela doit mener le pays à la ruine et à la catastrophe.

Au lieu d'avoir les yeux fixés sur les intérêts du pays, ils s'obnubilent sur le sort et les intérêts de leur héros et, surtout, sur les prochains bénéfices qu'ils tireront de leur fourberie.

Le culte de la personnalité a rendu irresponsable certains de nos plénipotentiaires à l'étranger. Ils font régner la gabegie dans la gestions des institutions qu'ils sont sensés manager

Le changement commence par une éducation à la citoyenneté. Il faut ouvrir les yeux des citoyens et dire la vérité sur l'engeance politicienne. C'est le premier devoir des vrais hommes politiques.

Quand on a un peu d'amour en soi pour sa patrie on ne la délaisse pas pour ses intérêts et son égoïsme. Quand on est porteur d'un passeport camerounais et surcroît diplomatique, on ne salit pas l'image de son pays en la déshonorant .Une vraie diplomatie doit se vendre, ne doit jamais détourner les hommes de leur patrie et des valeurs humaines.

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