La coalition Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) Guinée a organisé ce jeudi 21 mars 2024, un atelier de partage du guide contextualisé sur le mécanisme de reporting du contenu local dans le secteur minier.
Selon les organisateurs, cette rencontre vise à partager avec l'ensemble des ciblés le projet de guide contextualisé; Recueillir les observations et suggestions des acteurs; Définir des perspectives d'actions pour la mise en oeuvre de la stratégie de suivi des obligations contractuelles du contenu local dans chaque zone minière.
Le contenu local renvoie à l'ensemble des initiatives prises en vue de promouvoir l'utilisation des biens et services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main-d'oeuvre, de la technologie et du capital national dans toute la chaîne de valeur de l'industrie extractive.
Prenant la parole, Docteur Alpha Abdoulaye Diallo, président de PCQVP Guinée dit qu'il faut se réjouir que la société civile se lance dans le cadre de l'appropriation de la loi sur le contenu local.
"C'est une loi qui a beaucoup d'importance dans le contexte guinéen. Elle prévoit d'améliorer le cadre de l'emploi et de l'employabilité des jeunes mais aussi de l'approvisionnement en biens et services des entreprises guinéennes. La société civile se lance dans l'appropriation de cette loi mais aussi le renforcement des capacités de l'ensemble des membres. Nous estimons que c'est à travers l'information et la formation... que la population va mieux se préparer pour tirer le maximum de bénéfice de cette loi. Une loi ne vaut que son application sur le terrain et la société civile souhaite contribuer à l'application de cette loi", a-t-il indiqué.
C'est pourquoi selon lui, PCQVP apporte son soutien à ce processus, d'appropriation, d'information des populations sur cette loi du contenu locale.
Pour sa part, Hadja Aicha Barry, présidente de la coalition des femmes pour les mines et le développement durable s'est réjoui de l'initiative.
"Généralement autour des mines, les femmes ont beaucoup d'activités notamment dans le maraîchage. Si elles sont informées et sensibilisées, je pense qu'elles vont apporter aux sociétés et bénéficier des revenus par rapport à leurs activités", a-t-elle renchéri.
Aux dires de Hadja Aicha Barry, il faut que les femmes soient encadrées et accompagnées par l'Etat pour être mieux performantes.
Prenant la parole, François Dopavogui, président de la fédération guinéenne des associations des personnes handicapées dit que cette activité permet aux handicapés d'élargir leur connaissance sur cette loi.
"Nous, personnes handicapées, nous bénéficions de ce contenu local. Tout dernièrement, on a un collègue qui a bénéficié d'une société de transport des minerais à Boké. C'est un exemple frappant. Nous nous battons aussi pour que d'autres personnes se manifestent et qu'elles soient acceptées par les sociétés minières", a-t-il fait savoir.