Sénégal: Lancement du guide de bonnes pratiques de la plateforme de veille des Femmes "Ëtu Jamm" ce samedi

Lancement du guide de bonnes pratiques de la plateforme Ëttu Jamm ce samedi 23 mars
24 Mars 2024

La Plateforme de Veille des Femmes pour la Paix et la Sécurité appelée « ÊTU JAMM », « Espace de Paix » en wolof a installé sa salle de veille ce 23 mars au musée Henriette Bathily à Dakar et ce jusqu’au 25 mars 2024.

En effet, « Ëtu Jamm », est une expérience sénégalaise du monitoring électoral par les femmes.

Sous la coordination de l’ONG Femmes Africa Solidarité (FAS), par une cinquantaine d'organisations féminines de la société civile sénégalaise et panafricaine, les femmes de la plateforme se sont regroupées dans le but de promouvoir la participation des femmes et des jeunes pour des élections libres, inclusives, apaisées et transparentes.

Assurément, la Plateforme jouit d'un leadership et d’une crédibilité reconnue, à travers les organisations qui la composent, sur les droits humains liés à la paix et à la sécurité, se rapportant notamment sur les questions électorales, de démocratie et de gouvernance.

A cet égard, elle joue également le rôle de premier plan dans la Médiation préventive, la Mobilisation et le Monitoring, comme articulé dans sa stratégie des 3 М.

Ainsi, les femmes de la plateforme ont partagé le guide de bonnes pratiques dans un contexte électoral dans le but de partager avec le grand public l’expérience de la plateforme et de diffuser des recommandations cruciales.

La présentation de la méthodologie d’élaboration du guide a été effectuée par Oumy Cantome Sarr, Experte électorale. Selon elle, des rapports ont été réalisés auprès de différents acteurs intervenant dans le processus électoral.

L’objectif du guide est de documenter le modèle Ëttu jamm en déclinant les stratégies de sa mise en œuvre, les bonnes pratiques et les leçons apprises, souligne-t-elle.

Pour rappel, le projet d’élaboration et de production du guide de bonnes pratiques répond à la ligne d’action de la plateforme qu’est le dialogue pour un processus électoral libre, équitable, transparent et non-violent et met en lumière l’expérience des femmes sénégalaises dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix.

Par conséquent, Mme Sarr de souligner que dans la période électorale, Ëttou jamm a renforcé la médiation en rencontrant les acteurs et surtout les familles des victimes de violences.

A l’en croire, cette année la plateforme a innové avec le pagne du serment où les acteurs s’engagent à le signer pour des élections sans violences.

Par ailleurs, les femmes de la plateforme se sont réjouies du guide qui selon elles, peut-être vulgariser au niveau des écoles pour sensibiliser les jeunes par rapport au civisme et à la bonne conduite vis à vis de nos institutions.

Dans la même foulée, M. Ayeda Robert Kotchani, Représentant régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour l’Afrique de l’Ouest, s’est prononcé en ce qui concerne le respect des Droits de l’Homme en période électoral.

Selon lui, les élections en Afrique ont souvent des tensions vives et « nous devons nous y préparer en mettant l’accent sur les structures qui sont liées aux élections et sensibilisées sur les notions des droits de l’homme aux populations », a-t-il déclaré.

A cet effet, dans le cadre de favoriser la cohésion sociale, M. Kotchani a indiqué que les Nations Unies collaborent pour la bonne mise en œuvre du processus électoral et dans le travail de sensibilisation.

Toutefois, M. Kotchani a mentionné la dimension du genre dans le processus électoral. Il a estimé qu’au Sénégal, nul ne peut parler du processus électoral sans l’inclusion des femmes. Il encourage ainsi l’initiative de la plateforme à l’inclusion des femmes dans ce processus électoral.

Mme Aminata Dieye, Représentante d’Amnesty International Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest, pour sa part, a indiqué que les élections vont avec le respect des droits humains.

Dès lors, elle a condamné l’utilisation excessive de la violence, l’interdiction des manifestations, l’arrestation arbitraire et les restrictions des médias qui font partie des droits fondamentaux.

Pour Mme Dieye, « on doit faire des travaux de tas par rapport à la liberté d’expression, en tant que femme, on doit prôner l’utilisation des technologies de la communication d’une manière efficace pour éviter la violence qui sévit actuellement dans ce domaine ».

Elle a exhorté les autorités à mettre dans le curriculum les bonnes pratiques en matière de respect des droits humains et des institutions de la république qui pourrait sensibiliser les élèves car le non-respect des droits humains amène la déstabilisation.

Enfin, Mme Coumba Fall Venn, Présidente de l’ONG Femme Africa Solidarité, s’est félicitée de la présence de la jeunesse à la salle de veille, parce qu’elles sont parties intégrantes pour la bonne mise en œuvre de ce processus électoral.

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