Le viol prend une certaine ampleur depuis ces derniers temps à Madagascar. Trois enfants par jour sont victimes d'abus sexuel dans toute l'île.
Pouvons-nous faire taire le fléau du viol des mineurs? Le pays a opté pour une loi autorisant la castration chimique. Mais pour l'Association TAO, elle nous montre une autre voie. A travers le projet « Run and Bike », l'Association organise une course collective Stop aux viols, et ce depuis quatre ans. Il s'agit d'un évènement réunissant deux disciplines sportives, à savoir la course à pied et à vélo. Comme son nom l'indique, l'objectif c'est de sensibiliser la population sur les violences physiques et sexuelles faites aux mineurs. Cette année, le rendez-vous est pris pour le dimanche 21 avril 2024 à Ambohibe.
Trois parcours sont au programme. Le parcours de 2 km est dénommé: "marche stop aux viols". Les parcours de 10km avec 293 D et de 20 km avec 373 D peuvent se faire à pied ou à vélo. Les inscriptions sont ouvertes à Ilay Fody Androhibe, à l'ORTANA Antaninarenina, à l'Edukely Ampahibe, au MBIKE Ambatobe et à l'Alliance Française Andavamamba, mais pourront se faire également en ligne. En effet, le "Run and Bike" n'est pas qu'une simple course ou juste une balade à vélo. C'est bien plus que cela. C'est une déclaration audacieuse contre les violences faites aux mineurs, un cri de ralliement pour la protection des plus vulnérables parmi nous. "Chaque foulée que vous ferez, chaque coup de pédale que vous donnerez dans la ville, sera un pas vers la sensibilisation. Nous voulons que chaque personne sache que les violences physiques et sexuelles ne sont pas tolérables. Ensemble, nous brisons le silence.
En participant au Run & Bike, vous contribuez à prévenir de futures tragédies. Votre engagement envoie un message clair là où nous passerons. Nous ne resterons pas les bras croisés face à l'injustice. Notre présence est un soutien pour ceux qui ont survécu à des traumatismes. Nous leur montrons qu'ils ne sont pas seuls. Que la communauté se tienne à leurs côtés", a-t-on communiqué.