Madagascar: Économie bleue - Vulgarisation de la formation en pisciculture

Dans le cadre de la promotion de l'économie bleue, le ministère de tutelle effectue la vulgarisation de la formation en pisciculture et rizipisciculture dans plusieurs régions de l'île.

Ces activités piscicoles sont rentables et permettent aux promoteurs de créer une source de revenu durable tout en contribuant à la lutte contre l'insécurité alimentaire, selon les techniciens de ce département ministériel. La formation qu'ils dispensent aux paysans porte notamment sur la technique de l'élevage de poissons, le système de grossissement des alevins, l'alimentation animale et l'intégration de la pisciculture dans les champs rizicoles irrigués. Les textes réglementaires régissant la pisciculture et le développement de l'économie bleue sont également vulgarisés. De nombreux paysans issus de différentes régions, dont entre autres, SOFIA, Itasy, SAVA, Atsimo Andrefana, Menabe, Ihorombe, Vakinankaratra, Vatovavy s'intéressent ainsi à cette filière porteuse en s'inscrivant à la formation prodiguée gratuitement par le ministère en charge de la Pêche et de l'Économie bleue.

Intrants chimiques interdits. Il est à noter que la pisciculture en étang et l'élevage de poissons dans les rizières sont à développer, dans le cadre de la promotion de l'économie bleue. Ce qui permettra de diversifier les sources de revenu des ménages tout en créant des emplois en milieu rural. Durant la formation, les techniciens identifient les zones à aménager qui seront favorables à ces activités avant de se lancer dans la création des bassins piscicoles. La facilitation de l'approvisionnement en alevins et de l'accès aux intrants de qualité est également de mise pour les exploitants des étangs piscicoles et les rizipisciculteurs afin de développer leurs activités. Parlant de la technique de rizipisciculture en général, des alevins sont mis dans les rizières après le repiquage des plants de riz. L'utilisation des intrants chimiques tels que les engrais et les pesticides est interdite étant donné que les poissons disposent d'un biotope sain dans lequel ils trouvent suffisamment de nutriments comme des escargots, des insectes et d'autres petits animaux aquatiques pour se nourrir.

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20 000 Ar le kilo. Pour les exploitants rizicoles, cet investissement est doublement rentable puisqu'ils peuvent à la fois capturer des poissons tout en augmentant sa production de riz de l'ordre de 10 à 20%, selon une étude menée par la coopération allemande GIZ. En outre, il a été soulevé qu'un hectare d'étang pourrait produire jusqu'à 40 tonnes de poissons tandis qu'un hectare de rizière peut fournir entre 300 et 500 kg de poissons si la technique d'élevage est bien maîtrisée. Pour les pisciculteurs, ils avancent que cette activité est rentable mais l'insécurité et l'accès à l'alimentation animale constituent leurs principales contraintes. En plus, les poissons d'eau douce notamment le Tilapia constituent également un produit de luxe pour les consommateurs. En effet, le prix du kilo des poissons tourne actuellement autour de 20 000 Ar. Dans les gargotes et les petits restaurants, un plat de poisson sauce ou frit coûte 10 000 Ar. Ce n'est pas ainsi à la portée de toutes les bourses.

Aquaponie. Par ailleurs, le ministère de tutelle envisage de travailler en partenariat avec le centre de recherche FOFIFA en vue de développer l'aquaponie, toujours dans le cadre de la promotion de l'économie bleue. Il s'agit notamment d'un système de production intégré, souvent en circuit fermé, qui associe l'aquaculture en eau douce, ou l'élevage de poissons, et la culture hydroponique, ou la culture de plantes sur un lit d'eau enrichie en éléments nutritifs. L'association de ces deux systèmes de production permet, ainsi, d'intégrer et de rendre complémentaires de nombreux facteurs non viables liés au fonctionnement indépendant d'un système aquacole ou hydroponique. On peut pratiquer cette activité même dans la cour de chaque ménage. Il est à rappeler que ce système aquaponique a été introduit en 2018 dans la commune rurale de Mangily, à Toliara, par l'ONG Bel Avenir et ce, en partenariat avec les membres du groupe « Chantiers Solidaires ».

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