Les Sénégalais se rendent aux urnes ce dimanche 24 pour élire leur 5e président de la République.
A ce titre, en vue d'assurer un bon déroulement du scrutin, la société civile regroupée au sein du collectif des organisations de la société pour les élections (COSCE) a pris les devants. Ainsi, 1300 observateurs ont été déployés sur le terrain. Ces derniers permettront, avec un système de remontée de calculs statistiques dont un quartier général est installé au niveau de l'hôtel Radisson Blue, à ceux qui sont au niveau central d'avoir des tendances en termes et participation ou de résultats.
« Nous avons déployé 1300 observateurs, je crois que c'est la mission d'observation la plus importante de toutes les missions d'observation qui vont observer cette élection présidentielle », a annoncé le Pr Babacar Gueye, chef de mission du COSCE. Selon le chef de mission du COSCE, « Ces observateurs sont sur le terrain et remontent par message tous les incidents qu'ils constatent. Ces incidents remontés seront traités ici par une chambre technique et s'il y a lieu de prendre contact avec l'autorité administrative pour corriger le dysfonctionnement constaté ou bien nous prenons contact avec la DGE. De la sorte, nous pouvons agir en temps réel sur le processus pour corriger le dysfonctionnement que nous allons constater. » Ainsi, « Au fur et à mesure du déroulement du scrutin, nous aurons les tendances notamment en termes de taux de participation parce que nous avons mis un système de remontée de calculs statistiques qui vont nous permettre d'avoir à peu près les tendances parce que nous avons 500 observateurs fixes qui sont placés dans les bureaux témoins », a assuré le Pr Guèye.
Le collectif a aussi souligné avoir relevé quelques couacs qui ont été notés par leurs observateurs sur le terrain. D'après le chef de mission du COSCE « l'observation de la phase pré-électorale a permis de relever les informations entre autres « Un impact limité des initiatives d'apaisement de l'espace politique, la courte durée de la période accordée à la révision exceptionnelle des listes électorales, le faible niveau d'enrôlement des électeurs notamment des jeunes lors de la révision exceptionnelle des listes électorales, un niveau de sensibilisation insuffisant à l'endroit des citoyens lié à la courte durée de la révision exceptionnelle, des cas de violences entre militants des diverses formations politiques avant et pendant la campagne électorale; Une utilisation des moyens de l'État à des fins politiques. »
Par ailleurs, le COSCE exhorte notamment les autorités à « rendre publiques les statistiques de distribution des cartes d'électeur désagrégées au niveau départemental; prendre toutes les dispositions utiles pour la parfaite organisation matérielle du scrutin en veillant notamment à la complétude du matériel et des documents électoraux dans tous les bureaux de vote et au respect des horaires de leur fonctionnement; assurer la sécurité du scrutin dans le respect des principes de l'Etat de droit pour permettre aux citoyens d'exercer librement et avec toute la sérénité requise leur droit de vote. »