Après trois jours de session extraordinaire, les conseillers municipaux de la capitale ont voté les deux propositions du PDS. Le renflouement des caisses sera parmi les priorités.
Votées sans amendement. C'est le cas des deux propositions du président de la délégation spéciale (PDS) de la commune urbaine d'Antananarivo (CUA), Richard Ramanambitana. La session extraordinaire des conseillers municipaux s'est clôturée hier après trois jours de réunion. Cette troisième journée était celle de la délibération des propositions de l'ancien sénateur. Le nouvel organigramme est donc voté par les conseillers municipaux sans qu'aucun d'entre eux ne s'y oppose. Le changement consiste en la mise en place de deux vice-présidents de la délégation spéciale. L'ancien organigramme était composé d'adjoints au maire. Conformément aux lois en vigueur, la commune va donc procéder à la nomination de ses vice-PDS.
Par ailleurs, les conseillers municipaux votent aussi sans amendement le retour à une administration dirigée par un secrétaire général. Selon Richard Ramanambitana, cette nomination n'est qu'un retour à la normale. Cette décision entre aussi dans un souci de coordination administrative. La fusion de quelques directions de la CUA a été acceptée par les conseillers municipaux. La raison en est la réduction des dépenses de la collectivité mais également pour faciliter les procédures au niveau de la commune.
Délégation de pouvoirs
De prime abord, le PDS se donne pour objectif de conduire les affaires de la commune urbaine dans la plus grande transparence possible. Selon lui, le but des sept mois pendant lesquels il sera à la tête de la CUA est de pouvoir gérer la commune tout en renflouant les caisses de la collectivité. Outre les amendements sur l'organigramme, le président de la délégation spéciale de la capitale s'est vu octroyer de nouveaux pouvoirs à l'issue de la session extraordinaire des conseillers municipaux. En pratique, le président de l'IFI obtient quelques pouvoirs discrétionnaires dévolus à un maire élu. La réalisation d'emprunts, la prise de décision sur le marché des travaux, la conclusion de contrats d'assurances, l'acceptation des dons et legs non grevés, sans condition ni charge.
Concernant les finances de la commune urbaine d'Antananarivo, Richard Ramanambitana stipule que les problèmes liés au paiement des salaires des employés ainsi que du personnel des trois sociétés municipales seront résolus au mois d'avril. Selon lui, la sensibilisation sur le paiement des impôts par les contribuables reste la principale solution pour renflouer les caisses de la commune. Cependant, il déclare que, à son arrivée, la caisse était composée de moins de soixante millions d'ariary alors qu'en ce moment, cette somme s'élève à quatre-vingt-neuf millions d'ariary. Somme qui n'est rien face aux dépenses de la commune, mais qui est la preuve des avancées de la perception des recettes municipales.
La CUA intransigeante sur l'assainissement. Malgré les dix jours de défi posés par le président de la République qui sont terminés, le PDS de la capitale a expliqué hier que la commune sera intransigeante sur les heures pour déposer les ordures, heures comprises entre 16 heures et 20 heures. Richard Ramanambitana a déclaré que la loi sera appliquée à la lettre et que des sanctions seront prises à l'encontre de ceux qui jettent délibérément leurs déchets en dehors des heures légales.
