Tunisie: Tel un canard boiteux

23 Mars 2024
opinion

Le transport public, ce secteur névralgique, peine à sortir la tête de l'eau et a besoin de retrouver son lustre d'antan. En ordonnant de trouver des solutions immédiates aux maux de ce secteur, le Chef de l'Etat veut rompre avec la détestable habitude d'entretenir une relation conflictuelle entre les entreprises de transport et les usagers.

C'est que le transport public doit répondre à un très profond besoin humain. Celui du droit de se déplacer dans de bonnes conditions et en toute sécurité.

Pour y parvenir, il faut rompre avec cette attitude si glaçante qui finit par rendre ce service public l'opposé même de son essence.

Certes, une lecture s'impose pour appréhender les raisons qui ont conduit au cours des décennies passées à la déshumanisation de nos transports.

Toutefois, chacun sait que ce secteur souffre depuis plusieurs années d'une saturation absolument chronique.

Pendant les dernières décennies, le matériel roulant n'a pas été modernisé et il faut aujourd'hui impérativement le renouveler. Même chose pour l'entretien du réseau, qu'il faut à présent rattraper. On sait que les investissements ont été insuffisants également dans le développement du réseau et que le rythme des investissements a très fortement décru. Et pour preuve, aucun chantier significatif n'a été entrepris. Et le seul chantier, celui du RFR, fait du surplace depuis des années. Mais aussi, on sait que le secteur a été gangrené par la corruption et que des lobbies ont tout fait pour faire couler ces entreprises en vue de les liquider ou de les privatiser en les bradant à un vil prix et ce au grand dam des citoyens qui subissent, endurent et encaissent.

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Dans ce contexte, l'Etat ne peut se croiser les bras. Il s'agit de faire bouger les lignes pour améliorer un quotidien déprimant. Finis les temps où l'on se renvoyait la balle, car tous les acteurs sont appelés à agir et immédiatement et de concert pour trouver les solutions idoines. Ils seront jugés sur les résultats et non sur les intentions.

Chacun doit prendre ses responsabilités. Car à cause de l'immobilisme, dans un secteur boiteux et indigne de notre pays, les citoyens subissent tous les jours de nouvelles formes de servitude et d'aliénation.

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