Afrique: Hydrocarbures - Vers l'adoption d'une loi-cadre sur le contenu local au Congo

L'élaboration d'une loi spécifique au contenu local (CL) dans le secteur pétrolier et gazier figure parmi les principales recommandations de la première table ronde qui s'est tenue, les 21 et 22 mars, à Brazzaville. Les participants ont, à cet effet, insisté sur le suivi effectif afin de permettre une réelle participation des entreprises congolaises dans le secteur des hydrocarbures.

La première édition de la table ronde sur le secteur pétrolier et gazier au Congo a permis aux participants d'harmoniser leurs vues sur la manière de promouvoir l'utilisation des biens et des services nationaux ainsi que la participation de la main-d'oeuvre locale dans toute la chaîne de valeur de l'industrie. Le Congo entend s'inspirer des progrès accomplis dans les autres pays africains tels que le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria et l'Algérie.

Le nombre d'entreprises congolaises participant à des actifs pétroliers et du personnel recruté au sein des firmes reste faible. Le débat sur le CL n'est pas un sujet nouveau, mais peu d'efforts ont été consentis pour faire avancer la participation locale, a admis le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua. La future loi-cadre doit pouvoir définir des quotas et, en même temps, prévoir des mécanismes de formation des cadres, d'accompagnement des Petites et moyennes entreprises (PME) et de transfert de compétences.

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Comme c'est le cas en Côte d'Ivoire et au Gabon, le Congo espère parvenir à une liste des emplois devant être impérativement occupés par le personnel national dans les compagnies pétrolières. Les divers intervenants à la table ronde sont favorables sur le fait que les entreprises participant aux activités pétrolières et gazières doivent pouvoir mettre en place un programme de formation de la main-d'oeuvre afin de lui permettre d'accéder à tous les niveaux de responsabilité de l'entreprise.

L'État congolais est appelé à tout mettre en oeuvre pour valoriser les métiers pétroliers allant de l'automaticien au chaudronnier et mécanicien de maintenance, en passant par le tuyauteur ou soudeur. Les acteurs de mise en oeuvre du CL existent mais il manque la prise en main, a estimé la ministre des PME, Jacqueline Lydia Mikolo. Les experts et autorités politiques sont unanimes sur la nécessité de responsabiliser les structures étatiques, l'Agence congolaise pour la promotion des investissements, l'Agence congolaise pour la création des entreprises, le Fonds d'impulsion, de garantie et d'accompagnement.

Dans leurs conclusions, les participants ont approuvé l'idée de la réforme législative et règlementaire qui vise à accroître l'emploi à l'échelle nationale, à favoriser la formation des locaux et le transfert de technologie, à offrir aux entreprises des possibilités en matière de sous-traitance ou de prestation de services dans le cadre de projets extractifs. Il s'agit de favoriser le développement d'autres secteurs économiques en maximisant sur les compétences et le renforcement de la chaîne de valeur du secteur extractif.

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