La perspective d'une rencontre au sommet entre les présidents congolais et rwandais se précise de plus en plus.
Depuis que Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont pris l'option de donner une chance à la paix en repoussant un peu plus les velléités bellicistes, l'optimisme est de mise. C'est depuis fin février que les deux chefs d'Etat avaient donné leur accord de principe, en marge d'un sommet des dirigeants de l'Union africaine, lors d'un « mini-sommet » chapeauté par João Lourenço qui les avait reçus séparément.
Actuellement, les deux parties travaillent activement, via leurs délégations, pour matérialiser la rencontre directe entre les deux chefs d'Etat sous la médiation de leur homologue angolais. Conduites par Christophe Lutundula, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), et Vincent Biruta, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Rwanda, les délégations se sont retrouvées le 21 mars à Luanda, en Angola, autour du facilitateur représenté par le ministre angolais des Affaires étrangères, Tête António.
"La réunion visait à relancer les bases d'un dialogue constructif et du processus de paix, de stabilité et de sécurité en République démocratique du Congo (...)", rapporte le communiqué ayant sanctionné la rencontre entre les deux parties. En attendant une autre prévue les semaines à venir, l'optimisme reste de mise quant à la réalisation d'une paix durable à l'Est de la RDC par une solution négociée.
Pour l'heure, il revient à la médiation de trouver la date, le lieu et d'harmoniser les termes de référence de la rencontre au sommet Tshisekedi-Kagame. La démarche de l'Angola est soutenue par la communauté internationale et d'autres organisations au niveau du continent. Néanmoins, le président congolais, Félix Tshisekedi, continue à poser quelques préalables en exigeant notamment le retrait du territoire congolais des troupes des Forces de défense rwandaise, la cessation des hostilités et le cantonnement des rebelles du M23. C'est sur ces conditions que la prochaine réunion des deux délégations va travailler pour arrondir les angles et parvenir à un modus vivendi susceptible de baliser la voie à la rencontre tant attendue entre les deux chefs d'État.
