Au Niger, le lycée La Fontaine de Niamey va fermer à la rentrée prochaine, en septembre, plus de 60 ans après sa création.
Avant le coup d'Etat, plus de 800 élèves étaient inscrits à l'école française qui propose un enseignement de la maternelle à la terminale. Depuis la rentrée de septembre, il reste environ un quart des effectifs qui suivent un enseignement à distance. Pour les parents d'élèves qui espéraient encore une réouverture, c'est le désarroi.
« Nous sommes désemparés », confie une mère de famille. Ses deux enfants ont fait toute leur scolarité à l'école française. Ils suivent actuellement l'enseignement à distance, malgré les difficultés liées aux coupures d'électricité, avec l'espoir de voir les cours reprendre normalement à la prochaine rentrée, en septembre.
Maintenant que la fermeture est actée, la famille envisage de déménager hors du Niger ou d'envoyer ses enfants chez des proches, au Togo, pour leur permettre de poursuivre leur scolarité dans le même système.
« On n'a même pas de mots », explique une autre famille, qui évoque aussi le coût de l'enseignement à l'école française, à savoir près de 4 000 euros par enfant et par an.
Pour un membre de l'équipe, c'est un énorme gâchis. Certains soulignent que l'établissement a continué à fonctionner après les précédents coups d'État. D'autres, que les établissements français de Bamako et Ouagadougou poursuivent leurs activités.
Mais près de huit mois après le coup d'État, les relations entre Paris et Niamey sont toujours marquées par de fortes tensions. De source française, la décision de fermeture du lycée La Fontaine de Niamey a déjà été officiellement notifiée aux nouvelles autorités.