Au Niger, la coalition de la société civile M62, qui soutient les autorités issues du putsch de juillet 2023, a tenu une conférence de presse ce samedi 23 mars 2024. Dans la déclaration du secrétaire général Abdoulaye Seydou, il a surtout été question de la dénonciation de l'accord de défense avec les États-Unis.
Abdoulaye Seydou estime que la coopération avec les États-Unis a eu des « éléments positifs, mais insuffisants », et prévient que le M62 s'oppose au déploiement de toute autre force étrangère au Niger.
« Le mouvement M62 salue cette décision courageuse, parce que le M62 s'est toujours opposé à la présence de bases militaires étrangères, donc celles qui viennent d'être dénoncées. Et au-delà de ça, pour nous, toutes les forces militaires étrangères doivent quitter notre pays et s'inscrire dans un nouveau type de partenariat avec nos autorités, axé autour de la formation, de l'équipement et du renseignement, sans base militaire », souhaite le secrétaire général du M62.
« Opposition farouche à l'implémentation de toute autre base militaire étrangère »
« Cela vaut pour ceux qui sont là et les partenaires à venir. Au niveau du mouvement M62, nous réaffirmons notre opposition farouche à l'implémentation de toute autre base militaire étrangère, qu'elle soit russe, qu'elle soit chinoise, qu'elle soit japonaise, coréenne ou quoi que ce soit », insiste Abdoulaye Seydou.
Pour ce qui est de l'accord avec les États-Unis, le M62 demande des poursuites contre ceux qui l'ont conclu, en premier lieu l'ex-président Mahamadou Issoufou.
Le mouvement a aussi demandé une relance du processus de dialogue politique et déploré la fin du contrôle sur les marchés publics d'armement. Une décision « en porte-à-faux avec le principe de transparence », selon le M62.
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