Des membres du Mouvement de réveil des personnes vivant avec handicap et autres, sont allés manifester leur mécontentement le vendredi 22 devant la cité de l'Union Africaine. Parmi leurs revendications, ils exigent le départ de leur ministre de tutelle, Irène Essambo, qu'ils accusent de « ne pas faire assez pour défendre leurs droits ».
« Nous sommes là pour demander le départ de notre ministre... Dans ce ministère il n'y a pas la représentativité. On ne retrouve qu'une seule catégorie : les personnes handicapées moteur, mais c'est à un nombre très réduit. Elle a fait 5 ans, elle n'a rien fait, le taux de la mendicité ne fait que s'accroitre », ont dénoncé Dexi Masena, président du Mouvement de réveil des personnes vivant avec handicap et Romly Makola, journaliste non voyant.
La ministre Irène ne s'est pas exprimée.
Parlant en son nom et en celui de sa collègue de tutelle, le ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau a fait remarquer que ce problème est global.
« Le changement ne vient pas forcément d'un seul individu. Ce qu'il vous faut pour le moment est que votre administration fonctionne. C'est l'administration qui change les choses. J'avais informé ceux qui étaient venus à la Fonction publique que l'administration des personnes avec handicaps comprendra aussi des personnes valides, mais le quota des personnes avec handicap sera plus important. Mais ce quota ne devra pas se limiter qu'a la seule administration des PVH, il devrait être instauré partout : à la Fonction publique, au ministère du Budget, des Finances, à la Présidence, Assemblée nationale, bref partout », a expliqué Jean-Pierre Lihau.
Il a promis de les rencontrer, en délégation de 10 personnes, lundi 25 mars pour aborder certaines questions spécifiques en profondeur.