Congo-Kinshasa: 40 députés élus se voient invalidés par la Cour constitutionnelle

Ils avaient été proclamés élus par la Commission électorale, mais deux mois plus tard, la Cour constitutionnelle les a invalidés. En République démocratique du Congo (RDC) une quarantaine de députés nationaux se sont vus débarqués de l'Assemblée nationale.

Ces quarante députés ont manifesté, à plusieurs reprises cette semaine, pour dénoncer des erreurs de la Haute Cour. Comme en 2019, les députés invalidés ont soumis des requêtes, espérant que la Cour reconnaîtra avoir commis des « erreurs matérielles ».

Kenedy Katasi figure parmi les contestataires. Joint par RFI, il explique pourquoi la quarantaine de députés dénoncent le fait que la Cour refuse de recevoir leurs recours.

« Nous avons initié des actions pour qu'on puisse revoir ce que nous qualifions d'erreur matérielle. Nous croyons en notre justice. La Cour va se ressaisir pour qu'elle puisse nous rétablir dans notre droit. »

« Pour mon cas, analysant l'arrêt, vous allez comprendre que c'était une affaire qui ne me concernait pas, ni de près ni de loin. Donc, c'est par erreur, réellement, que la Cour nous a invalidés. Moi, je dis que dans cette situation, il n'y aura ni gagnant, ni perdant. Il n'y aura que le droit qui va triompher. »

« Par rapport à ce qu'a fait la Céni, c'est un travail où, vous avez vu, après la proclamation, la paix sociale. Mais maintenant, après la publication des arrêts de la Cour - parce que les gens qui ont été remplacés ne sont pas les vrais élus - il y a des manifestations, des gens qui viennent dormir à la Cour et qui viennent chanter pour dire que la Céni avait quand même fait son travail et que jusqu'ici, on n'a pas vu de preuves contraires à la Cour qui contredisent le travail de la Céni. Aucun candidat, aucun regroupement, aucun parti politique n'a prouvé le contraire de ce qu'a fait la Céni.

« Il n'est jamais tard pour faire mieux. Donc je crois en notre justice. Il y a une possibilité que la loi puisse permettre à la Cour de rectifier, en cas d'erreur - je pense que c'est ce qui sera fait - et permettre aussi aux autorités de notre pays de se saisir de ce qui s'est passé. »

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