Le président Lazarus Chakwera a décrété samedi soir l'état de catastrophe naturelle dans 23 des 28 districts du Malawi, lors d'une allocution télévisée. Le pays fait face depuis plusieurs semaines à des pluies insuffisantes et donc à des périodes de sécheresses importantes qui impactent fortement les cultures.
Près de deux millions de ménages agricoles ont été touchés et 749 113 hectares de maïs, soit près de la moitié de la superficie cultivée au niveau national, ont été endommagés par la sécheresse, a déclaré le président du Malawi, Lazarus Chakwera.
Et l'inquiétude demeure, car ce constat pourrait s'aggraver au moment où l'été austral s'achève. De plus, les perspectives de production agricole sont au plus bas, selon une étude gouvernementale.
Pour répondre à la gravité de la situation, le président en appelle au secteur privé, à la diaspora et aux partenaires internationaux. Quelque 600 000 tonnes de maïs, d'une valeur de 200 millions de dollars, seraient nécessaires pour venir en aide aux populations des districts concernés.
Au Malawi comme dans le reste du monde, le phénomène climatique naturel El Niño entraine une augmentation des températures sur la surface terrestre. Mais cette année, l'Afrique australe est particulièrement touchée.
La Zambie voisine a déclaré fin février l'état de catastrophe nationale. La sécurité alimentaire du pays est en péril. Le Zimbabwe est également mobilisé contre les famines. Selon l'ONU, plus de 13 millions de personnes en Afrique australe manquent déjà de nourriture.