Sénégal: Des kaolackois appellent les sénégalais à voter dans le calme et la paix

Kaolack — A quelques heures du démarrage du scrutin à l'occasion de l'élection présidentielle de ce dimanche, des Kaolackois ont appelé, samedi, au calme pour que ces joutes électorales se tiennent dans un climat paisible et calme, exprimant leurs attentes du prochain président de la République et son gouvernement.

Ce 24 mars représente un "moment crucial" dans l'évolution de l'histoire du Sénégal, car le pays va voter pour son cinquième président, ont indiqué la plupart d'entre eux. Au marché de la cité religieuse de Médina Baye, la discussion politique autour de l'élection présidentielle occupe une place prépondérante dans les débats. Des commerçants, marchands ambulants, mécaniciens, les bouchers et autres artisans s'y intéressent tous.

"J'appelle tout le monde au calme. Je souhaite que l'élection se passe dans un climat de paix. Le Sénégal n'est qu'un et indivisible, donc faisons preuve de tenue et de retenue", a lancé Salimata Tall, une vendeuse se tenant debout devant ses marchandises éparpillées le long du trottoir.

Nar Diagne, la cinquantaine, vendeur de cola, soutient l'idée d'un vote sécurisé. "Chacun a son candidat, mais faisons de sorte qu'il n'y ait aucun débordement. Les autorités doivent veiller à cela, surtout au centre Cheikh-Ibrahima-Niass, qui est le plus grand centre de la région" a-t-il plaidé.

Après la rupture de son jeûne, Alioune Badara Gueye, aperçu dans sa boutique bondée de clients compte se rendre à Diourbel pour accomplir son devoir citoyen, nous a-t-il indiqué.

Ndiaga Sow, un primo votant, se dit "extrêmement motivé" par l'idée de devoir se rendre aux urnes pour la première fois de sa vie de citoyen. "J'avais une carte nationale d'identité sur laquelle il était mentionné +non votant+ mais j'ai profité de la dernière révision exceptionnelle pour procéder à la modification. Aujourd'hui que tout est rentré dans l'ordre, j'ai envie de voter comme tout le monde" s'est-il réjoui.

La jeune écolière Mayé Dawé a, elle, exprimé son désir de voter pour la première fois, soutenant que "le futur président doit être une personne beaucoup plus proche et attentive" et "faire tout son possible pour répondre à leurs besoins essentiels". "On a vu que l'émigration clandestine a fait des ravages dans notre pays. Nombreux de nos jeunes ont péris dans l'océan Atlantique en tant de rallier l'occident" a-t-elle déploré. "Ce qu'on attend le plus du prochain président c'est qu'il réconcilie le pays et essaye de faire de l'emploi des jeunes une réalité", a estimé Mayé Dawé.

Mouhamed Barre, un boucher établi au marché de Médina Baye, prévoit de se rendre dans son centre de vote très tôt le matin afin de faire partie des premiers à voter. "Certains se plaignent de la cherté de la viande, mais cela est dû à la hausse des prix de l'aliment qui se manifeste dans la vente des bétails. Donc, le futur président doit simplifier l'achat des produits alimentaires", a-t-il fait valoir.

De son côté, Mokhtar Camara, a relevé que "la décentralisation des services et des structures publiques devrait être de mise". "En se basant sur cela, il est nécessaire de réduire la concentration de tous les services de l'Etat dans la capitale, Dakar", a-t-il insisté.

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