Afrique Australe: La SADC appelée à améliorer ses systèmes de protection sociale obligatoire

Lubango — La SADC doit surmonter de nombreux défis, parmi lesquels l'informalité excessive et la protection sociale obligatoire déficiente, a reconnu dimanche, à Lubango, la ministre de l'Administration Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale d'Angola, Teresa Rodrigues Dias.

S'exprimant à l'ouverture de la réunion des ministres du Travail et de l'Emploi de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), qui se déroule dans la ville angolaise de Huila, Teresa Dias a déclaré que la pénurie d'emplois décents et durables est un autre problème qui doit être étudié et résolu. C'est pourquoi de « nombreux » accords ont été signés, déjà ratifiés, dont beaucoup par tous les États membres.

Cependant, la ministre angolaise a souligné que l'adhésion ou la ratification de « bons accords » ne suffisait pas, mais qu'il fallait aussi garantir leur mise en oeuvre immédiate, de manière que les effets des travaux projetés puissent se refléter avec qualité et efficacité, fondamentalement pour que les objectifs définis par les Statuts de la SADC puissent être atteints.

Teresa Dias a exhorté les représentants des États membres de l'organisation, ainsi que les partenaires sociaux, à travailler dur pour mettre en oeuvre l'agenda du travail décent et durable, en promouvant la création d'emplois et l'accès à des opportunités d'emploi productifs pour les jeunes.

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D'autres actions dans ce contexte, selon la ministre, comprennent l'établissement de normes de travail équitables, en mettant l'accent sur les principes et droits fondamentaux au travail et le renforcement des systèmes de sécurité sociale, afin de permettre une extension progressive d'une couverture adéquate pour tous travailleurs.

Le renforcement des mécanismes de dialogue social régional et national, impliquant une coopération tripartite entre les gouvernements, les employeurs et les travailleurs, en vue de promouvoir la stabilité industrielle et du marché du travail et de renforcer la gouvernance de la migration de main-d'oeuvre en faveur du développement socio-économique, sont d'autres lignes directrices qui doivent être suivies, selon à Teresa Dias.

La réunion, qui se poursuivra jusqu'à jeudi prochain, abordera des sujets liés à l'état du marché du travail dans la SADC, à la mise en oeuvre du plan d'action sur la migration de main-d'oeuvre, au Code de conduite sur le travail des enfants, à la mise en oeuvre des normes internationales du travail au sein de l'Organisation internationale du travail (OIT) et le projet de cadre modèle pour les systèmes autonomes de gestion des conflits du travail.

La réunion technique d'experts qui a débuté aujourd'hui se poursuivra jusqu'à mardi et la réunion des ministres aura lieu mercredi et jeudi.

La réunion rassemble les 16 États membres de l'organisation, à savoir l'Angola, l'Afrique du Sud, le Botswana, les Comores, la République démocratique du Congo, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, l'eSwatini, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.

L'Angola est membre à part entière de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe, exerçant ses droits et respectant les obligations découlant de la Constitution de l'organisation, depuis sa création, le 17 août 1992.

La SADC, dont le siège est à Gaborone, au Botswana, est un bloc régional qui vise à créer un marché commun, à moyen terme, suivant le modèle de base de l'Union européenne et certains aspects du Mercosur. L'organisation a également pour objectif de promouvoir les efforts visant à établir la paix et la sécurité dans la région.

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