Une usine de transformation de tomates a été mise en place à Mahitsy dans le district d'Ambohidratrimo, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme ODOF ou « One District, One Factory ».
Suite à un appel à projets lancé par le ministère de l'Industrialisation et du Commerce, la société Dago Green Consulting a été sélectionnée pour assurer la gérance de cette nouvelle unité industrielle. « Le programme ODOF a fourni les machines et les équipements industriels tandis que nous nous chargeons d' investir dans leur installation et la rénovation de l'infrastructure. Nous nous engageons également à travailler en partenariat avec la commune de Mahitsy et la coopérative de producteurs de tomates locaux comportant près de 300 membres. La preuve, nous allons collecter plus de 4 tonnes de tomates par jour auprès de ces paysans au démarrage du projet, soit à peu près 1 200 tonnes par an afin d'approvisionner l'usine. On pourra même acheter jusqu'à 16 tonnes par jour quand l'usine tournera à plein régime. Spécialisé dans le domaine de l'autonomisation communautaire en commençant par le changement de mentalité, nous veillons également à l'organisation de la chaîne de valeur tomate pour mieux valoriser ce produit du terroir faisant la renommée du district d'Ambohidratrimo », a expliqué Tamby Rakotoarimanana, fondateur et directeur général de Dago Green Consulting, lors de l'inauguration de cette usine de transformation de tomates la semaine dernière.
Près de 75 000 litres par mois
En outre, ce promoteur s'est lancé dans ce projet industriel en vue de créer une source de revenu durable à ces 300 producteurs de tomates tout en visant l'employabilité des jeunes via le recrutement de 40 prestataires commerciaux et de 20 emplois locaux. « Notre ambition est de servir de modèle pour les jeunes, et ce, par le biais de l'auto-formation et l'auto-éducation acquises dans notre vie de scout », a-t-il confié. Par ailleurs, l'organisation de la filière tomate est sa priorité.
En effet, « la production des paysans inonde le marché au moment de la récolte entraînant par la suite une chute de prix de ce produit et partant, la faiblesse de leur pouvoir d'achat. Des pertes post-récoltes sont en même temps enregistrées faute de preneurs d'autant plus que les tomates sont facilement périssables alors que le district d'Ambohidratrimo en produit chaque année 9 000 tonnes », a-t-il évoqué. Parlant de produits finis, l'usine prévoit de fabriquer près de 75 000 litres par mois de produits tous confondus dont entre autres, de la sauce ketchup, du concentré et du jus de tomate. Une autre particularité de ce promoteur est la traçabilité de ses produits depuis chaque site de production jusqu'à leur présentation sur le marché, et ce, pour une meilleure sécurité alimentaire. Lors de l'inauguration de cette usine, le ministre de tutelle Edgar Razafindravahy a réitéré que ce projet contribue à la valorisation de la production locale tout en mettant fin aux pertes post-récoltes.