Afrique Centrale: Est de la RDC - Paul Kagame ne dément pas la présence de troupes rwandaises

Paul Kagame, président du Rwanda depuis 2000, est revenu dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique sur la situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine. Une situation au coeur de plusieurs rendez-vous diplomatiques, ces derniers jours. Détails.

Sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), rencontre des ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais, visite du président en exercice de la Communauté est-africaine (EAC) à Kinshasa : la situation de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) était donc au menu de plusieurs rendez-vous internationaux ces derniers jours.

Elle est aussi au coeur d'un entretien que le président rwandais Paul Kagame a accordé au média panafricain Jeune Afrique, ce 25 mars 2024.

Le chef de l'État y revient notamment sur les accusations de présences des forces militaires rwandaises sur le sol congolais. Dans cette interview, Paul Kagame ne rejette pas en bloc les accusations de présence rwandaise en RDC. Présence démontrée par plusieurs rapports des Nations unies, mais aussi dénoncée ces dernières semaines par plusieurs chancelleries occidentales. Le président rwandais essaye plutôt de justifier une éventuelle présence de ces forces : les discours de haine envers une communauté, celle de tutsis congolais, et plus largement des populations parlant kinyarwanda, et la présence des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

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Ces points ont aussi été évoqués lors d'une entrevue des ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais à Luanda, en Angola. Réunion qui a eu le 21 mars dernier dans le cadre de la préparation d'une rencontre des deux présidents. À cette occasion, selon le document signé par les chefs de la diplomatie, Kinshasa s'est engagée à présenter un plan de neutralisation des FDLR, groupe rebelle hutu formé à l'origine d'anciens génocidaires rwandais.

Kigali, de son côté, s'est engagée à « revoir les mesures et le dispositif pris pour assurer sa défense et sa sécurité ». Est-ce le langage diplomatique pour évoquer un retrait de ses troupes de RDC ? L'objectif de la médiation angolaise est en tout cas d'obtenir un cessez-le-feu - alors que les combats continuent au Nord-Kivu - et un désengagement de toutes les forces.

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