Congo-Kinshasa: Magistrature - Félix Tshisekedi appelé à s'appuyer sur des hommes intègres

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) a demandé au chef de l'État congolais de nettoyer l'appareil judiciaire, en remplaçant certains hauts magistrats qui sont à la base de ses dysfonctionnements.

Dans un communiqué du 25 mars, la FBCP a affirmé avoir suivi avec attention le 131e conseil des ministres présidé par le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, tenu le 22 mars à la Cité de l'Union africaine. Elle a relevé avec satisfaction la volonté du chef de l'Etat d'améliorer la situation des prisonniers et détenus préventifs, en insérant dans la grille des matières à traiter la situation très précaire des prisonniers et détenus préventifs dans le pays. Cette organisation attend, par ailleurs, de la ministre d'État chargée de la Justice, Rose Mutombo Kiese, la concrétisation de la vision du président de la République en rapport avec l'amélioration des conditions des prisonniers et détenus préventifs ainsi que le désengorgement des prisons.

La FBCP appelle notamment à la libération des auteurs des cas bénins tel que cela est sollicité dans sa lutte et son plaidoyer mené depuis plusieurs années. Elle a, en outre, rappelé que la surpopulation carcérale dans le pays est liée à des arrestations arbitraires, des emprisonnements illégaux au niveau des parquets ainsi que des cours et tribunaux et a comme conséquences les décès quotidiens liés à l'étouffement, au manque des soins appropriés et à la malnutrition ainsi que des conditions sanitaires déplorables, etc. " Les conséquences de la surpopulation carcérale sont notamment les décès quotidiens, le non-respect du délai de prononciation des arrêts tel que prévu par la loi qui est de quinze jours pour les affaires pénales et trente jours pour les affaires civiles et commerciales, corruptions, jugements dos à dos, traffic des jugements, etc.", a indiqué la FBCP.

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Étant donné que la mise en place dans la magistrature est attendue en avril, la FBCP attend le nettoyage par le chef de l'État de l'appareil judiciaire en remplaçant certains hauts magistrats. "Comme vous le savez, il est de notoriété publique que la magistrature congolaise est devenue comme une affaire de famille. On y trouve des fils, des filles, des oncles, des femmes, des neveux, des tantes, des soeurs, des frères, etc. A ces conditions, sa bonne marche est quasi impossible", a estimé cette organisation.

Elle a suggéré au prédident de la République d'impliquer dans cette tâche de la composition du nouvel appareil judiciaire les services de sécurité, les avocats et même les défenseurs des droits humains qui, selon elle, connaissent très bien des bons et des magistrats véreux. Elle a exhorté le futur gouvernement à la construction de nouveaux bâtiments des services pénitentiaires et carcéraux à Kinshasa et dans des provinces. La FBCP en appelle aussi à l'amélioration des conditions de travail des magistrats, surtout dans les provinces où l'administration judiciaire ne fonctionne presque pas.

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