Cote d'Ivoire: Exposition/'Grigrali' - Yves Gnangui pose son objectif sur les 'Grigrasseurs'

Près de deux ans après avoir promené son objectif sur les belles plages de Côte d'Ivoire, le photographe paysagiste Yves Gnangui s'invite dans l'ambiance citadine des villes de Man, San Pedro et Abidjan.

Son ambition, capter des scènes et des personnages qui, au quotidien, passent inaperçus dans le regard du profane. C'est tantôt ce panneau de signalisation fondu dans le décor dans la commune du Plateau, tantôt ces piétons et ces cyclistes qui déambulent sur l'un des ponts d'Abidjan, ou encore ce "wotrotigui" qui déplace sa charge à force de biceps dans un quartier de la capitale économique ivoirienne.

Ce sont au total vingt clichés surprenants, compilés sous le thème "Grigrali", que le paysagiste soumet à l'appréciation du public à la galerie d'un centre commercial de Marcory depuis le 22 mars.

Expliquant sa démarche artistique, Yves Gnangui a dit sa volonté de mettre en lumière ces personnes que l'on retrouve dans la rue et auxquelles on ne fait pas tous attention (apprenti gbaka, wotrotigui, cycliste, passant, etc.) « C'est le parcours de ces personnes lambda que j'essaie de présenter à travers ces photos. Cela, pour montrer que chaque parcours est unique », laisse-t-il entendre.

Pour sublimer ces clichés imprimés sur la toile, l'auteur a fait le choix du contraste monochrome noir et blanc. Avec par endroits, des couleurs vives rougeâtres et orangées qui surgissent en créant un effet de surbrillance.

Il s'agit de la deuxième exposition pour ce jeune passionné de clichés artistiques qui a décidé de se lancer dans une carrière professionnelle depuis 2018. Son exposition inaugurale baptisée "Rivage" a eu lieu au mois de novembre 2022.

Avec ses nouveaux clichés, Yves Gnangui propose une démarche artistique cohérente, celle de propulser le potentiel touristique ivoirien à travers l'objectif de son appareil. D'ailleurs, les noms inspirés du nouchi qu'il a attribués à chacune de ses toiles reflètent cet engagement à montrer les spécificités ivoiriennes : "Wotrotigui", "Game", "Woyo", "Gawa", "Djossi"...

Avec ces deux sorties de belle facture, Yves Gnangui continue de gravir les échelons dans l'art pictural ivoirien. Et poursuit allègrement son ascension vers les sommets. D'où il pourra, espérons-le un jour, figer dans son objectif une vue imprenable sur le succès.

En attendant, les amoureux d'art ont jusqu'au 21 avril pour se plonger dans son univers artistique captivant.

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