Le président de la RD Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et son homologue sud-soudanais et président du sommet des chefs d'État de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (CEAC), Salva kiir Mayardit, appelé, ce lundi 25 mars à Kinshasa, à une solution rapide à la crise sécuritaire dans la région, qui affecte négativement le fonctionnement de la CEAC, et la relance urgente des processus de paix de Nairobi et de Luanda.
D'après le communiqué final de cette rencontre, Félix Tshisekedi et Salva Kiir ont aussi insisté sur l'harmonie et la complémentarité entre les deux processus pour aboutir à une solution efficace et durable à la crise et restaurer la paix, la sécurité et la stabilité dans l'Est de la RDC.
Au cours de cet rencontre consultative, axée sur l'état de la paix et la sécurité dans la CEAC, ils ont souligné le fait que la paix et la sécurité sont des prérequis pour le développement socio-économique au sein de la communauté.
Après Kinshasa, le président Sud-Soudanais et président en exercice de la CEAC va successivement rencontrer le président du Rwanda, du Burundi et celui d'Angola Joao Lourenco, facilitateur désigné par l'UA dans la crise entre la RDC et le Rwanda, indique le communiqué conjoint de la rencontre consultative de Kinshasa.
Un mur entre la RDC et le Rwanda
Interrogé sur la nécessité exprimée par certaines organisations de la société civile d'ériger un mur entre le Rwanda et la RDC, Félix Tshisekedi a estimé que cela coûterait énormément à la RDC qui a besoin des moyens pour son développement :
" La RDC a neuf voisins. Si nous devions construire des murs tout le long du périmètre qui trace la RDC, je crois que nous regretterions d'avoir mis autant d'argent dans cette initiative plutôt que de l'affecter ailleurs. Dieu sait combien la RDC a besoin pour son développement".
La crise dans l'Est de la RDC, poursuit Félix Tshisekedi, n'a rien avoir avec le peuple du Rwanda, mais plutôt avec le régime de Kagame, qui envahit le territoire congolais.
Le chef de l'État congolais a par ailleurs exprimé son souhait de voir les deux peuples vivre dans l'harmonie.