L'élection présidentielle du dimanche 24 mars 2024, s'est bien déroulée. Les Sénégalais et Sénégalaises ont accompli leur devoir de vote dans le calme et la sérénité. Au regard des tendances des résultats de ce scrutin, le candidat Bassirou Diomaye Faye arrive largement en tête, devant Amadou Ba. Des Sénégalais rencontrées partagent leurs appréciations et attentes pour celui qui va désormais devenir officiellement le 5e président de la République du Sénégal, le candidat de l'ex-Pastef.
Nous sommes à Keur Massar, au lendemain de l'élection présidentielle du dimanche 24 mars 2024. Après un bon déroulement du scrutin présidentiel, les premières tendances lourdes des résultats placent Bassirou Diomaye Faye en tête. Des Sénégalais apprécient. Le vieux Ibrahima Sall, âgé d'environ 70 ans, trouvé devant sa maison, avec ses amis, en pleine discussion sur le sujet s'en félicite. «Je suis allé voter et j'étais en troisième position. J'ai fait mon devoir donc je fais partie de ceux qui ont fait élire le président de la République.
En vérité, j'ai voté pour le candidat Amadou Ba. Vraiment, j'aurai souhaité qu'il gagne l'élection. Oui, les tendances sont déjà favorables à Diomaye. Donc s'il gagne, il faut qu'il ait pitié des Sénégalais parce qu'ils sont fatigués. Moi, j'avais voté pour la personne que je pensais avoir pitié de nos compatriotes dans ce pays». Et d'ajouter : «Certes, Diomaye aussi est calme et on pense qu'il sera un bon président pour les Sénégalais. En tout cas, on a voté dans le calme. Les gens pensaient qu'il y aurait des tensions ; mais Dieu merci, tout s'est bien passé. Alors, que le vainqueur fasse ce qui est mieux pour les Sénégalais», a lancé le vieux Ibrahima Sall.
Même son de cloche pour son ami Samba Gueye : «Nous, ce qu'on avait à faire, c'est d'aller voter. Et c'est ce qu'on a fait. Depuis qu'on a fini de voter, on est là à attendre les résultats...» Cependant, poursuit Samba Gueye, «Ce que je peux dire, c'est que c'est Dieu qui donne le pouvoir à qui il veut. Donc, que celui qui sera porté à la tête de ce pays fasse ce qui est bien pour le pays». «Vous savez, les élections c'est toujours comme ça, il y a tout le temps des tiraillements. Mais, c'est toujours Dieu qui donne le pouvoir. L'essentiel est que le prochain président ait pitié du peuple. C'est ce dont nous les personnes âgées avons besoin», dit M. Gueye.
Pour le jeune Aly Sarr, la quarantaine, les tendances actuellement sont suffisantes pour proclamer Bassirou Diomaye Faye comme président, en attendant les résultats officiels du scrutin. Alors, il dit : «l'analyse que je peux faire est très simple. Le dimanche, les Sénégalais ont accompli leur devoir de citoyen d'aller voter, comme moi. Et Dieu a fait que c'est mon candidat qui a gagné, Diomaye Faye.
Ça, on n'en disconvient pas. Vraiment, si j'étais Amadou Ba, je n'allais pas attendre trop longtemps pour féliciter mon adversaire. Puisque, c'est comme ça que les présidents Diouf et Wade avaient fait en appelant leurs adversaires pour les féliciter dès qu'ils ont su qu'ils ont gagné». Une chose à laquelle Amadou Ba a finalement consenti dans la journée du lundi.
Pour Aly Sarr, «Bassirou Diomaye a une tâche lourde qui l'attend actuellement. Puisqu'il a prôné pour la rupture. Actuellement, pour moi, les priorités sont les denrées de première nécessité qui coûtent excessivement cher. Il y a aussi le loyer et l'école publique qui est complétement morte. Donc, il faut qu'il essaie de régler cette question, en réajustant l'école publique pour que nos enfants puissent aller étudier là-bas. Alors, pour moi, ce sont ces trois axes les plus forts sur lesquels le prochain président doit se focaliser, y compris la justice. Car il ne doit pas y avoir d'impunité parce qu'il y a eu trop de morts et rien n'a été fait jusqu'à présent. Il faut des éclaircissements sur ça», a-t-il lancé.
Pour ce vieux qui répond dans l'anonymat, «Certes, les résultats définitifs ne sont pas encore proclamés. Mais d'après les tendances, Bassirou Diomaye Faye est le 5e président de la République. Il doit savoir que diriger un pays, ce n'est pas facile. Mais nous, ce que nous voulons, c'est un président de la République qui a pitié du peuple».