Madagascar: FFKM - Appel face à la recrudescence de l'insécurité et à la hausse des prix

Les Chefs d'Église ne veulent pas rester à l'écart des problèmes socio-économiques qui n'épargnent pas l'ensemble des Malgaches. Ils appellent tout un chacun, dirigeants et simples citoyens, à prier pour le pays.

Le temps de Carême et le début de la Semaine sainte sont l'occasion pour le Conseil Chrétien des Églises à Madagascar, le FFKM, de glisser quelques mots à ses fidèles, mais également à la population malgache. Dans leur missive, datant du 19 mars, et lue dans les différentes églises et paroisses, les chefs d'Églises ont invité les Malgaches à la réflexion et à renforcer leurs liens avec Dieu. « Malgré les difficultés quotidiennes dues à la hausse des prix et à la recrudescence de l'insécurité, n'abandonnons pas et continuons à être unis dans la foi au Seigneur », peut-on lire dans la lettre. « Puisse ce temps de Carême apporter un changement de vie pour nous, pour les dirigeants mais aussi pour tout le peuple », continue la missive. Les chefs d'Église appellent les Malgaches à prier pour le pays dans l'humilité.

Élection

Avec les échéances électorales qui arrivent à grands pas, le FFKM s'est également adressé aux citoyens. « Les chrétiens et le peuple sont également encouragés, selon le message du 45ème Komity Foibe de Fianarantsoa, qui encourage les chrétiens et le peuple à prendre leurs responsabilités dans la vie nationale, à se rendre auprès des bureaux de vote », ajoute la lettre. En effet, depuis le début du processus électoral, le Conseil Chrétien des Églises à Madagascar a invité tous les chrétiens à rester concernés par les affaires nationales et à s'inscrire sur les listes électorales afin qu'ils puissent prendre part aux élections qui se tiendront dans les mois à venir. Les chefs d'Église appellent ainsi les citoyens à surveiller de près le déroulement du processus électoral.

Enjeux

n tout cas, lors des élections présidentielles, dans un contexte un peu particulier, le FFKM a brillé par sa position en favorisant la médiation politique et le déblocage de la situation à travers des solutions consensuelles. Si au début du processus, par le biais de l'Andrimaso, le FFKM compte avoir des observateurs électoraux dans chaque bureau de vote du pays, par la suite, l'Andrimaso a décidé de ne pas prendre part à l'observation de ces élections avec toutes les péripéties qui ont marqué la période préélectorale. Avec les législatives qui viennent et les enjeux qu'elles constituent, le FFKM encourage les citoyens « à participer activement dans le processus électoral ». « Au cas où vos noms ne figurent pas sur la liste électorale, vous devez le signaler afin que des rectifications soient faites et que vos noms soient inscrits sur la liste avant sa clôture officielle le 15 mai 2024, pour que vous puissiez prendre part aux prochaines élections qui se dérouleront dans le pays », termine la lettre.

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