Une salle d'audience du tribunal militaire de Yaoundé qui a fait son plein d'oeuf. De l'inédit La première audience dans l'affaire de l'assassinat de l'homme de média camerounais a eu lieu ce lundi 25 mars 2024. Elle a duré plus de 4 heures d'horloge.
Des badauds, dont plusieurs, debout, et qui n'ont pas eu la chance de trouver un siège assis. Même l'extérieur du tribunal était plein comme un marché périodique. C'est dans cette atmosphère que s'est ouvert le procès relatif à l'assassinat du journalière Martinez Zogo. Les 17 accusés dans cette affaire sont dans la salle d'audience, comme colles à leurs avocats respectifs. Une trentaine d'avocats. Pour sa défense, l'ancien directeur de la DGRE, Maxime EKO EKO a la particularité d'avoir un conseil constitué de huit avocats dont six issus du barreau du Cameroun, dont un ancien bâtonnier et deux autres venant du barreau de Bruxelles ( Belgique ).
Jean Pierre AMOUGOU BELINGA. Il était accompagné d'un collège de quatre avocats ayant à sa tête Me Charles TCHOUNGANG, lui aussi ancien bâtonnier. Le lieutenant - colonel Justin DANWE. Il a la particularité de n'avoir qu'un seul avocat pour sa défense. Dans fce procès, le conseil qui défend Jean Pierre AMOUGOU BELINGA est le même qui défend le journaliste Bruno BIDJANG.
Du côté de Martinez Zogo, Me Calvin Djob et Me Félicité Esther Zeifman font partie des avocats qui défendre les interets des ayants droits de l'ancien chef de chaîne de Amplitude FM, une radio urbaine de Yaoundé la capitale politique du Cameroun. Suspicion. Les téléphones portables et tout objet pouvant servir d'enregistrement sont prohibés dans la salle d'audience. La presse n'est pas autant choyée. Elle est juste autorisée à filmer à l'extérieur du tribunal.
Me Claude ASSIRA. Lon découvre qu'il s'est constitué partie civile pour défendre l'Etat du Cameroun, à la DGRE. Mais le brillantissime avocat et professeur de droit est contesté par Me TCHOUNGANG et le conseil d'EKO EKO. Ces derniers estiment que leur confrère n'a pas respecté le protocole requis pour défendre l'Etat. Et jusqu'à cet après-midi, l'Etat du Cameroun n'était pas toujours représenté dans ce procès. Un fait qui a amené Me TCHOUNGANG à demander au colonel magistrat, Jacques Beaudoin MISSE NJONE, président du tribunal à poser la question de savoir qui défend exactement l'Etat du Cameroun dans ce procès.
Des doléances enregistrées lors de cette première audience. Dans la salle d'audience, l'avocat à la tête du conseil d'AMOUGOU BELINGA, Me TCHOUNGANG, demande au président du tribunal qu'un écran et un vidéo projecteur soit mis à leur disposition pour des preuves à diffuser. Il souhaite aussi que ce procès soit diffusé en direct sur la télévision nationale car c'est une affaire qui passionne les camerounais de l'intérieur comme ceux vivants à l'étranger. Si ceci est impossible, il aimerait que le procès soit au moins enregistré pour l'histoire et la mémoire des procès au Cameroun. En ce qui concerne les observations et/ou les suggestions, Me TCHOUNGANG et les autres conseils de la défense demandent au président du tribunal la possibilité d'entrer en possession de l'entièreté de la copie du dossier de procédure. Ils soulignent que les parties de la défense ne sont pas entrées en possession d'une copie de ce dossier et estime que cela ne favorise pas un procès équitable.
Renvoi apres quatre heures de diligences. La journée a essentiellement été consacrée à la mise à l'état du dossier. Le procès été renvoyé au 15 avril 2024 pour que le tribunal se prononce sur la liste des témoins des partis et examine des demandes et doléances formulées par les différentes parties. L'ouverture du procès s'annonce ardue et haletante.
Un tsunami politique en découlera - t-il au terme des verdicts et sentences ?