La coalition Lamuka a appelé, lundi 25 mars, l'Etat congolais à jouer pleinement son rôle de protéger les Congolais. L'appel de cette plateforme de l'opposition politique a été lancé au lendemain du massacre des civils à Sayo, un quartier périphérique de Beni (Nord-Kivu), théâtre d'une double attaque des ADF qui a fait au moins 13 morts dimanche dernier.
Dans une déclaration publique, Prince Epenge, l'un des porte-paroles de Lamuka, a tiré la sonnette d'alarme sur la recrudescence des attaques des ADF dans cette région :
« Dans cette même ville, dans la commune de Mulekera, dans la soirée du 17 mars, 5 Congolais dont un policier étaient déjà tués et 6 maisons brulées. Ce qui porte au total depuis le début du mois de mars à 17 Congolais massacrés sans que l'Etat n'intervienne. Derrière ces statistiques macabres, il y a des pères de famille, des femmes et des enfants qui sont arraches à la vie de la manière la plus violente possible ».
Prince Epenge rappelle à l'Etat l'un de ses rôles régaliens :
« Lamuka rappelle le premier rôle de l'Etat, celui de protéger ses citoyens et d'imposer la paix. Aussi, la coalition Lamuka constate-t-elle avec émoi la recrudescence des violences et des tueries et l'hyper activité des ADF dans cette partie du pays ».
Et d'ajouter :
« Que l'armée congolaise agisse et que ceux qui doivent donner les ordres le fassent car la vie est devenue intenable au Kivu ».
Selon Lamuka, au moins150 personnes ont été tuées à Beni depuis le début de 2024.