Madagascar: Nouvelle Institution de Microfinance - Plus de 75% des demandeurs de crédits informels

D'après une étude sur l'environnement des affaires des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et du secteur informel, l'Institut National de la Statistique (INSTAT) a révélé que le secteur informel représente 26% à 29% du Produit Intérieur Brut (PIB) de Madagascar.

Ce secteur occupe ainsi une place importante dans l'économie du pays. Cependant, l'accès au crédit constitue un grand défi des acteurs opérant dans l'informel. Raison pour laquelle, la Nouvelle Institution de Micro-finance (NIM) a été mise en place depuis juillet 2022 en vue de cibler les opérateurs qui ne se sont pas encore formalisés. « En l'espace de 20 mois, nous avons contracté un encours de crédit évalué à près 5 milliards d'ariary. Sur les 7 500 clients qui ont déposé leurs demandes de financement auprès de nos 21 agences réparties dans 17 régions de l'île, nous avons accordé un prêt à environ 4 000 clients. Parmi lesquels, plus de 75% oeuvrent dans l'informel », a évoqué Harizaka Rakoto, le directeur général de NIM lors d'une conférence de presse qui s'est tenue hier au siège de cette institution financière à Andavamamba.

Projets bancables

« Ils sont notamment composés de petits commerçants ambulants, d'épiciers, de collecteurs de produits et de gargotiers, sans parler des exploitants agricoles pratiquant l'agriculture et l'élevage. Ceux qui détiennent un cybercafé ou un cash point ainsi que les dirigeants de petites unités de transformation bénéficient également de crédit au sein de la NIM. En outre, nous les aidons nous-mêmes à monter leur business plan pour que leurs projets soient bancables. Et pour satisfaire à cette demande croissante de financement, nous avons décidé d'augmenter le capital social de l'entreprise en offrant une opportunité d'investissement au grand public. Une trentaine de personnes y ont déjà libéré leurs actions en payant leur capital souscrit tandis que bien d'autres entreprises attendent la décision de leur conseil d'administration pour pouvoir y participer », a-t-il poursuivi.

Ambassadeur Shyn

Confiant de l'évolution croissante de la Nouvelle Institution de Micro-finance et de l'Ecole Supérieure de Management (ESUM), la première université digitale à Madagascar ainsi que leurs impacts sur les couches vulnérables, le groupe Shyn s'engage à nouer un partenariat avec la NIM pour devenir son ambassadeur officiel. « En tant que personnage public, il y a de nombreux followers qui consultent ma page sur les réseaux sociaux tout en partageant mes clips. Certains d'entre eux m'envoient des messages privés pour me demander de l'aide afin de financer leurs projets ou concrétiser leurs idées servant à assurer le développement de leurs activités. Mes moyens sont pourtant limités mais cette institution sera en mesure de répondre à leurs besoins de financement. Nous avons ainsi officialisé ce partenariat afin de prouver à mes followers qu'il ne s'agit pas d'une arnaque tout en les rassurant que tout est formel », a confié cet artiste le plus populaire portant haut les couleurs du pays à l'échelle internationale. Une convention de partenariat a été signée entre Shyn et le directeur général de la NIM, hier.

Investissements sécurisés

Par ailleurs, Vanilla Pay International travaille en étroite collaboration avec cette institution de micro-finance en ciblant les membres de la diaspora malgache à l'étranger. « Bon nombre d'entre eux sont partants pour effectuer des investissements dans le pays en vue de contribuer au développement de l'économie nationale, mais ils veulent que ce soit bien sécurisé. C'est la raison de notre partenariat. Dans la même foulée, ces membres de la diaspora peuvent envoyer de l'argent à leurs proches et familles, et ce, à un coût plus compétitif via la NIM », a exposé Andry Randriamanamihaja, le directeur général de Vanilla Pays International, une start-up malgache basée en France.

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